Santé : un "bilan prévention" gratuit proposé à 21 millions de Français
© National Cancer Institute/UNSPLASH
Emmanuel Macron avait fait figurer dans ses promesses de campagne, en 2022, la possibilité d'accéder gratuitement à des bilans de prévention. Quatre tranches d'âge sont concernées. Après une expérimentation dans les Hauts-deFrance, le dispositif va être généralisé partout dans le pays.
Les autorités sanitaires, conformément à la promesse faite en 2022 par Emmanuel Macron alors candidat à sa réélection, mettent en place des bilans de prévention qui concerneront 21 millions de Français, informe France 3 ce 9 septembre. Habitudes de vie, addictions, dépistages : vos questions trouveront des réponses auprès des soignants - médecins, sages-femmes, infirmières ou pharmaciens pour effectuer ces bilans gratuits d'une durée de 30 à 45 minutes. Quatre tranches d'âge ont été ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, et 70-75 ans. Ces âges clés ont été identifiés comme étant des moments propices pour repérer des facteurs de risque : problèmes de santé mentale, survenue de maladies chroniques (cancer, diabète...), ou encore le risque de dépendance, de perte d'autonomie et d'isolement.
Entièrement pris en charge par l'Assurance maladie
Annoncé en 2022 et initialement attendu pour début 2024, le dispositif "bilan prévention" était jusqu'alors expérimenté dans les Hauts-de-France. Il va donc être généralisé au niveau national, dans un contexte de vieillissement de la population et d'explosion des maladies chroniques.
Le principe est simple : l'assuré prend rendez-vous avec le praticien de son choix inscrit comme "volontaire", remplit en amont un auto-questionnaire comprenant des questions sur ses antécédents, ses habitudes de vie, son état mental, d'éventuelles situations de violences… Fort de ces renseignements et des conclusions tirées après la rencontre, le professionnel pourra procéder à une hiérarchisation des risques, proposer une adaptation des habitudes de vie, et si besoin, orientera le patient vers une prise en charge spécifique.
Tout cela donnera lieu à un "plan personnalisé de prévention" transmis au médecin traitant. La rémunération de 30 euros sera intégralement prise en charge par l'Assurance maladie. En fonction des cas de figure, il pourra également facturer des actes supplémentaires tels que des frottis ou des vaccinations.
Ces bilans prévention attendent désormais que les praticiens volontaires se signalent pour être déployés à grande échelle.
publié le 9 septembre à 21h20, Sabrina Guintini, 6medias