Société

Santé mentale : les chiffres alarmants des signaux de dépression chez les adolescents

Selon une étude publiée ce mardi 9 avril par Santé publique France, le Covid-19 a détérioré la santé mentale des adolescents, notamment des filles. Près d’un quart de lycéens ont même admis avoir pensé à se suicider lors des douze derniers mois.

Des indicateurs inquiétants. Dans une étude publiée ce mardi 9 avril, Santé publique France a dressé un tableau de la santé mentale des adolescents. Et les données recueillies ne s’avèrent guère reluisantes. Selon l’institut gouvernemental, la proportion de collégiens et lycéens présentant des symptômes de dépression a connu une "nette dégradation" entre 2018 et 2022. Une situation étroitement liée à la pandémie du Covid-19, qui a considérablement affecté les relations sociales.

En se basant sur les déclarations anonymes de 9 337 adolescents, Santé publique France a conclu que les risques de dépression cernent 14 % des collégiens et 15,4 % des lycéens. Ainsi, près de la moitié des adolescents ont reconnu manquer d’énergie, alors que près de quatre sur dix d’entre eux ont également admis peiner à réfléchir. Autant de symptômes qui traduisent un état enclin à la dépression.

La solitude, un sentiment qui croît au fil de la scolarité chez les filles

Autre élément à risque, le sentiment de solitude. Comme le rapporte Santé publique France, 26,9 % des lycéens ont indiqué se sentir "la plupart du temps" ou "toujours" seuls, contre 20,6 % des collégiens. Le constat est particulièrement préoccupant pour les filles. Nombre d’entre elles évoquent un sentiment de solitude qui s’accentue au cours du cursus secondaire. Au total, 21,8 % des collégiennes de 6e ont déclaré se sentir seules, contre 35,7 % en 3e. Chez les garçons, le taux reste linéaire tout au long du collège et du lycée.

Cette étude met aussi en lumière la dynamique des pensées suicidaires chez les adolescents. 24 % des lycéens ont affirmé avoir penser à se suicider au cours des douze derniers mois. Les idées se sont métamorphosées en actes pour 13 % d’entre eux. Dans 3 % des cas, les tentatives ont abouti à une hospitalisation.

publié le 9 avril à 16h30, Antoine Grotteria, 6Medias

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