Santé : les urgences de plus d'un tiers des hôpitaux ont fonctionné de façon dégradée durant l'été
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Selon un baromètre de la Fédération hospitalière de France, 39% des hôpitaux publics estiment que la situation des urgences s'est dégradée durant l'été 2024.
Le fonctionnement des urgences a été dégradé durant l'été, selon un baromètre de la Fédération hospitalière de France (FHF) publié mercredi 4 septembre. La situation a été dégradée dans plus d'un tiers des hôpitaux publics durant les mois de juillet et d'août. L'enquête, réalisée auprès de 260 établissements, a révélé que 39% d'entre eux estiment que la situation de leurs urgences s'est dégradée en 2024, tandis que 46% pensent que la situation est restée stable. Plusieurs soulignent un manque de capacité des établissements, mais aussi une tension sur les effectifs médicaux et les effectifs non médicaux. Ainsi, 64% hôpitaux ont eu recours aux heures supplémentaires et 48% d'entre eux à l'intérim.
Un appel lancé aux cliniques privées
Pour ne pas faire face aux mêmes difficultés dans les années à venir, la FHF demande une "meilleure orientation des patients", avec le "déploiement des services d'accès aux soins sur tout le territoire". Elle souhaite également une "meilleure contribution de tous les acteurs de santé des territoires". La FHF demande aux cliniques privées de participer durant l'été, rapporte France Bleu. Les hôpitaux publics reprochent aux cliniques privées de fermer leurs services d'urgence, parfois sans préavis. Selon le baromètre de la FHF, 74% des hôpitaux publics estiment que les cliniques privées ne se mobilisent pas, ou faiblement, pour faire face aux difficultés des urgences. 42% des établissements publics citent les fermetures d'urgences privées comme étant parmi les principales sources de difficultés estivales pour eux.
publié le 4 septembre à 15h15, Caroline Frühauf, 6médias