Remède miracle : peut-on échapper aux maux de tête après une soirée arrosée ?
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Au lendemain des festivités du Nouvel An, beaucoup se réveillent avec une migraine tenace. Mais d'où vient la gueule de bois, et peut-on l’éviter ? Un expert décrypte ce phénomène auprès de Ouest France.
La gueule de bois, ou « vésalgie » pour les scientifiques, est un phénomène aussi ancien que la consommation d’alcool elle-même. Des millions d’années avant l’invention du vin, nos ancêtres consommaient déjà des fruits tombés au sol, parfois fermentés et riches en éthanol, informe Ouest France.
Si cet alcool naturel apportait des calories précieuses, il causait aussi des désagréments bien connus aujourd’hui : euphorie suivie de maux de tête et d’un mal-être généralisé.
Le problème réside dans notre métabolisme. Bien que l’évolution ait perfectionné une enzyme, l’alcool déshydrogénase 4 (ADH4), pour décomposer l’alcool jusqu’à 40 fois plus efficacement qu’avant, cela ne suffit pas à éviter les effets secondaires. Une fois absorbé, l’alcool entre dans la circulation sanguine, atteignant le cerveau, où il stimule la production de dopamine, ce qui explique l’effet euphorisant initial. Mais cette stimulation cède rapidement la place à une phase sédative, souvent accompagnée d’un sommeil perturbé.
Une hydratation clé pour limiter la gueule de bois
Dans le foie, l’alcool est transformé en acétaldéhyde puis en acétate, des substances toxiques qui mettent l’organisme à rude épreuve. Ce processus interfère également avec la production de vasopressine, une hormone régulant la rétention d’eau. Le corps se déshydrate alors en cherchant à éliminer les toxines par l’urine, ce qui contribue à la fameuse migraine post-soirée.
Pour limiter ces désagréments, plusieurs astuces sont recommandées. Une hydratation régulière, avant, pendant et après la consommation d’alcool, peut atténuer les effets de la déshydratation. Privilégier des boissons de meilleure qualité ou limiter les quantités ingérées peut également faire une différence. Toutefois, aucun remède miracle n’existe.
publié le 1 janvier à 16h20, Orane Guisset, 6médias