Pénurie de médicaments en France : une aidante interpelle Emmanuel Macron et Catherine Vautrin
© ANDBZ/ABACA/Photo d'illustration
Mélanie, qui réside dans le Pas-de-Calais, a lancé un appel sur les réseaux sociaux à l’attention d’Emmanuel Macron et de Catherine Vautrin. Elle fait face à une pénurie de Pegasys depuis le 14 juin dernier, un traitement dont un de ses proches a besoin pour soigner son cancer du sang, explique France 3 dimanche 7 juillet.
C’est un cri du cœur et un message d’alerte qu’a posté Mélanie sur Facebook mercredi 4 juillet. Cette trentenaire, devenue aidante pour un de ses proches qui lutte contre un cancer du sang, a interpellé Emmanuel Macron et Catherine Vautrin, la ministre de la Santé, explique France 3 ce dimanche. Mélanie explique qu’il est devenu "presque impossible à ce jour" de trouver et d’obtenir "des piqûres de Pegasys". Elles sont "nécessaires aux personnes atteintes de certaines formes d’hépatites et dans le cadre du traitement de certaines maladies du sang (thrombocytémie essentielle notamment)".
Depuis juin dernier, Mélanie bataille pour obtenir ce médicament. Après deux jours de démarches et de sollicitations auprès de nombreuses pharmacies, elle a réussi à obtenir une dose de Pegasys. Mais ce n’est pas suffisant, car son proche a besoin d’une dose tous les dix jours. "Nous, patients, accompagnants et personnels soignants, nous retrouvons dans une situation invivable", poursuit Mélanie dans son message.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a réagi
Avant de poster son message sur Facebook, Mélanie a réussi à entrer en contact avec l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Si elle lui a assuré prendre en compte sa situation, elle a aussi déclaré qu’elle n’est pas responsable de la disponibilité des médicaments. Une pharmacienne de Lille a d’ailleurs expliqué à France 3 : "On a l'impression que c'est pareil pour tous les médicaments, il y a une tension d'approvisionnement".
Sur le site de l’ANSM, il est précisé que "Les spécialités Pegasys, solution injectable en seringue préremplie, font actuellement l'objet de fortes tensions d'approvisionnement. Un retour à la normale est attendu en mars 2025." Mais ce délai est impossible pour Mélanie : "On ne peut pas jouer avec la vie des gens comme ça. C'est un enjeu de santé publique". Et d’ajouter à l'attention d'Emmanuel Macron et du ministère de la Santé publique : "Nous vous demandons d’intervenir le plus rapidement possible afin de garantir l’accès aux soins à vos concitoyens".
publié le 7 juillet à 08h36, Capucine Trollion, 6Medias