Société

Médecine générale : de nouveaux tarifs, certes, mais quelles conséquences pour les patients ?

Les médecins exigeaient une hausse des tarifs des consultations. L'assurance-maladie devrait y consentir, en échange de nombreuses évolutions. Les praticiens devront notamment travailler à réduire leurs prescriptions et à mieux accompagner la prise en charge des urgences, explique Le Figaro.

De nombreux changements sont à venir chez le médecin dans les prochains mois. Le premier d'entre eux concernera les médecins eux-mêmes, qui devront réduire leurs prescriptions pour faire baisser les dépenses en médicaments, examens et arrêts de travail. Entre autres objectifs, on note la réduction de 10% de la consommation d'antibiotiques dès 2025 et de 25% en 2027 ainsi que la baisse de 20% du nombre de patients "polymédiqués". En échange, les médecins obtiendront la revalorisation de leurs tarifs, qu'ils réclamaient, explique Le Figaro, vendredi 15 mars.

Parmi les autres nombreuses demandes de l'Assurance-maladie se trouve aussi le développement des biosimilaires, des médicaments moins chers que les médicaments de référence. Les praticiens libéraux se voient aussi demander de stabiliser la part des patients en affection longue durée (ALD) sans médecin traitant. Elle devra être de 2% en 2025. Les médecins devront aussi être plus nombreux à s'installer (+5% par an), augmenter leur patientèle moyenne (+2% par an), embaucher plus d'assistants médicaux et participer davantage à la prise en charge des urgences.

Instauration d'une "consultation longue" à 60 euros

Autant d'évolutions qui doivent permettre à l'Assurance-maladie de garantir aux médecins des "revalorisations substantielles", après que le directeur général de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie), Thomas Fatôme, a assuré avoir "revu sa copie", rapporte Le Figaro. Alors que la consultation devait passer de 25 à 26,50 euros, elle pourrait finalement grimper à 30 euros. Une "consultation longue" pourrait aussi être instaurée une fois par an, à un tarif de 60 euros. Certains spécialistes verraient aussi leurs tarifs augmenter : 57 euros pour les psychiatres, 40 euros pour les gériatres ou encore 40 euros pour les gynécologues médicaux. Une nouvelle réunion aux alentours de la fin du mois devrait concrétiser ces discussions entre l'Assurance-maladie et les médecins, et laisser entrevoir un calendrier de mise en œuvre plus précis.

publié le 15 mars à 09h05, Emmanuel Davila, 6Medias

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