Société

Loïc Résibois, militant pour le droit à mourir dans la dignité, est décédé à 47 ans

© Capture vidéo Le Courrier picard

Atteint de la maladie de Charcot, Loïc Résibois s'est éteint à l'âge de 47 ans après une sédation profonde, mardi 24 septembre. Il était l'une des figures emblématiques du combat pour le droit à l'aide active à mourir.

Loïc Résibois est décédé à l'âge de 47 ans sur l'île de Ré, comme il l'avait choisi, mardi 24 septembre. Souffrant de la maladie de Charcot, une pathologie neurodégénérative incurable qui paralysait son corps, diagnostiquée il y a deux ans, cet ancien policier picard était un militant pour le suicide assisté. Il a subi une sédation profonde avant de s'éteindre, a annoncé l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

"Lorsqu'un malade dit de manière réitérée qu'il n’en peut plus, c'est quelque chose qu'il faut entendre", affirmait Loïc Résibois chez nos confrères de BFMTV en mars dernier. À la fin du mois d'août, il avait annoncé sur son compte Instagram sa volonté de mourir dans la dignité. "Voilà, nous y sommes", avait-il écrit sur le réseau social. "Ma décision de ne pas pousser ma vie au-delà de la fin du mois de septembre n'est pas liée à un événement en particulier mais plutôt à un sentiment de lassitude et d'épuisement que je ressens depuis maintenant plusieurs semaines", avait-il confié à La Provence il y a quelques semaines.

Le texte sur la fin de vie réexaminé à l'Assemblée avant la fin de l'année ?

En mai dernier, des travaux concernant la fin de vie avaient été entrepris à l'Assemblée nationale, puis arrêtés en raison de la dissolution. Au micro de BFMTV, ce mardi 25 septembre, Yaël Braun-Pivet a rappelé sa volonté de voir le texte législatif remis à l'ordre du jour avant la fin de l'année. L'opinion de la présidente de l'hémicycle est partagée par 84 % des Français, selon un sondage Ifop datant de juin dernier. Le député centriste Olivier Falorni, qui dirigeait l'examen du projet de loi au printemps, est également revenu à la charge ce mardi. Le projet de loi est "exactement le texte tel qu'il était au moment de la dissolution", a-t-il indiqué sur franceinfo. Une initiative cosignée par 166 députés, appartenant à neuf groupes parlementaires différents.

publié le 25 septembre à 14h30, Cédric Alexis, 6Medias

Liens commerciaux