Les arrêts de travail abusifs dans le collimateur de l’Assurance maladie
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Afin d’essayer de réduire son déficit, l’Assurance maladie s’attaque aux arrêts abusifs. Les personnes ayant été en arrêt plusieurs fois ou sur une longue période vont être contrôlées, rapporte RTL.
Réduire le déficit public pour rentrer dans les 3% du PIB en 2027 est "toujours possible" selon le ministre démissionnaire de l’Économie Bruno Le Maire qui a défendu son bilan, lundi 9 septembre, devant les parlementaires. Parmi les leviers disponibles, il y a l’indemnisation des arrêts maladie, rapporte RTL, mardi 10 septembre. La Sécurité sociale annonce, en effet, que ces derniers ne cessent d’augmenter : la barre des 17 milliards d’euros sera dépassée en 2024. Les causes : le vieillissement de la population mais aussi la multiplication des arrêts maladie abusifs.
Pour cette raison, l’Assurance maladie va mettre la pression sur les patients, en premier lieu ceux qui multiplient les arrêts maladie de courte durée. Les personnes ayant eu recours à deux arrêts maladie durant les six derniers mois vont recevoir un courrier, qui rappellera les règles à respecter en cas d’arrêt : pas de voyage, pas de sortie en dehors des heures autorisées et pas d’activité professionnelle.
Les médecins généralistes également contactés
Tous ceux qui sont en arrêt depuis plus de 18 mois seront aussi contactés par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), soit entre 30 000 et 40 000 personnes. Un médecin de l’Assurance maladie évaluera alors si l’arrêt est toujours pertinent et étudiera des solutions pour reprendre le travail.
Les médecins sont également visés. Des "entretiens confraternels" seront poursuivis par l’Assurance maladie avec les médecins qui prescrivent plus d’arrêts que la moyenne. 4 500 généralistes ont déjà été contactés cette année et d’ici le mois de décembre, 7 000 généralistes de plus vont être contactés.
publié le 10 septembre à 07h58, Lilian Moy, 6Medias