Société

Le réchauffement climatique augmente-t-il la diffusion de certaines maladies transmises par le moustique-tigre ?

Avec la montée des températures, la prolifération des maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le virus Zika pourrait s’accélérer en France, rapporte Le Parisien, vendredi 18 août.

Canicule, sécheresse, incendies… Les premiers dégâts liés au réchauffement climatique frappent maintenant la France depuis plusieurs années. Mais un autre élément pourrait rapidement s’ajouter à ce cocktail explosif : la maladie. Avec l’augmentation des températures, le moustique-tigre, vecteur de diverses pathologies et virus, a de fortes probabilités d’accélérer son expansion dans l’Hexagone, où il est déjà bien implanté, après son arrivée en 2004, indique Le Parisien, vendredi 18 août.

La chaleur agit doublement sur cette menace. D’abord, parce qu’elle permet aux larves d’éclore plus rapidement, souligne le quotidien francilien. Mais également parce que "le virus se multiplie plus vite à l’intérieur du moustique", explique Didier Fontenille, entomologiste médical et directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), au Parisien, ajoutant que la chaleur nous poussant à être plus dévêtus, les risques de piqûre sont accrus.

Gare aux tiques Hyalomma

Le moustique-tigre n’est cependant pas l’unique être vivant dont il faut se méfier. Car le réchauffement climatique pousse aussi certains oiseaux migrateurs à modifier leurs itinéraires. Des volatiles parfois porteurs du virus du Nil occidental, explique le quotidien, déjà présent en Europe autour du bassin méditerranéen. "Le tableau clinique comporte de la fièvre, des céphalées, une asthénie, des douleurs, des nausées, des vomissements et, à l’occasion, une éruption cutanée et une adénopathie", détaille l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur son site.

Mais cette maladie se transmet également par les moustiques, ou encore par les piqûres de tiques Hyalomma, notamment implantées en Corse depuis une soixantaine d’années. "Jusqu’à présent, des larves ou nymphes arrivaient d’Afrique par oiseaux migrateurs, mais elles mouraient en France. Avec le réchauffement climatique, les tiques peuvent poursuivre leur cycle de vie et se développer en population", alerte Elsa Quillery, coordinatrice d'expertise scientifique à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), auprès du Parisien.

publié le 18 août à 20h40, Théo Rampazzo, 6Medias

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