La folle histoire d'un Américain fait baisser le nombre de dons d'organes en France
© Pixabay (photo d'illustration)
Dans un hôpital du Kentucky, aux États-Unis, un donneur d'organes déclaré mort s'est réveillé sur la table d'opération alors que son cœur allait être prélevé. La médiatisation de cette histoire a des répercussions en France, où les refus de dons d'organes se sont multipliés ces derniers jours, rapporte Europe 1, mercredi 23 octobre.
Le fait divers relayé par le média américain NPR, et repris en France ces derniers jours, suscite de vives inquiétudes. L'histoire remonte pourtant à l'automne 2021. Thomas T. J. Hoover, un patient américain de 36 ans, est alors victime d'une overdose de médicaments. Déclaré en état de mort cérébrale, le trentenaire s'est finalement réveillé sur la table d'opération, alors que les médecins s'apprêtaient à prélever ses organes dans un hôpital du Kentucky, dans l'est des États-Unis. Depuis la médiatisation de cette folle histoire, l'agence chargée des dons d'organes s'inquiète d'une hausse des refus ces derniers jours en France, indique Europe 1, mercredi 23 octobre.
"Aucun risque que cela arrive en France"
"Le fait de véhiculer cette information est très préjudiciable et jette l'opprobre sur le don et la greffe d'organes en France", regrette à l'AFP l'Agence de la biomédecine. "Nous avons relevé une augmentation nette du nombre d'inscriptions sur le registre national des refus", actuellement dix fois plus élevé que la normale, a-t-elle estimé. Pourtant, "il n'y a aucun risque que cela arrive en France", a assuré Régis Bronchard, anesthésiste réanimateur, au micro d'Europe 1. "Il y a un examen clinique par deux médecins qui montrent un coma profond. On vérifie l'absence de respiration. Les médecins font des examens biologiques pour confirmer cette apnée", a-t-il détaillé.
Régis Bronchard, également directeur adjoint du prélèvement d'organes à l'Agence de la biomédecine, a rappelé une autre précaution qui existe en France. "C'est soit deux électroencéphalogrammes qui doivent être faits à au moins quatre heures d'intervalle ou alors un scanner cérébral qui va montrer qu'il n'y a plus de circulation sanguine", a-t-il précisé. En 2023, plus de 5 600 patients ont reçu une greffe d'organe en France.
publié le 23 octobre à 17h20, Cédric Alexis, 6Medias