Société

Fièvre de Lassa : faut-il craindre une épidémie en France ?

Un premier cas de fièvre de Lassa a été détecté en France, dans le Val-de-Marne. Cette fièvre hémorragique virale, qui sévit surtout en Afrique occidentale, ne devrait toutefois pas se répandre dans l'Hexagone, rapporte La Dépêche.

Une maladie rare et peu connue en France. La fièvre de Lassa vient de faire son apparition dans l'Hexagone avec un premier cas détecté dans le Val-de-Marne. Selon les informations de BFMTV, le patient est actuellement pris en charge à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé. L'état de santé de ce militaire revenant de l'étranger "n'inspire pas d'inquiétude", a rassuré le ministère de la Santé, relayé par nos confrères du Parisien.

Découverte en 1969 au Nigeria, la fièvre de Lassa sévit surtout en Afrique occidentale. Elle est "classée dans les fièvres hémorragiques virales, au même titre qu'Ebola", indique le professeur Christophe Rapp, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital américain de Paris à Neuilly, auprès de La Dépêche, samedi 4 mai. Les symptômes sont assez difficiles à déceler. "C'est une fièvre qui ressemble à une grippe ou à un paludisme. Il y a peu de signes évocateurs puisque les hémorragies interviennent dans un second temps", explique le professeur au quotidien régional.

"Ça ne sera jamais une épidémie comme le Covid-19"

La fièvre de Lassa ne se transmet pas par voie respiratoire, ce qui limite le risque d'épidémie. "Elle ne se transmet que s'il y a un contact avec les fluides du patient qui résulterait d'une faute de précaution de la part du soignant", précise le professeur Christophe Rapp à La Dépêche. Le spécialiste se montre assez rassurant : "Le potentiel épidémique de la fièvre hémorragique de Lassa en France à la suite de l'importation de ce cas est proche de zéro. Ça ne sera jamais une épidémie comme le Covid-19". En Afrique de l'Ouest, le risque nosocomial est plus important. Dans cette région du monde, la maladie touche entre 100 000 et 300 000 personnes par an et cause la mort de 5 000 à 6 000 d'entre elles, selon l'Institut Pasteur.

publié le 5 mai à 12h10, Cédric Alexis, 6Medias

Liens commerciaux