Clermont-Ferrand : fait rare, une femme tombe enceinte deux fois en moins d'un mois
© Pixabay - Une échographie
Une femme a été prise en charge au CHU de Clermont-Ferrand pour une grossesse atypique. Elle était enceinte de deux embryons différents qui avaient plusieurs semaines d’écart. Une intervention a été pratiquée pour protéger la maman et un des deux embryons.
Fait rarissime dans le cadre d’une grossesse. Habituellement, quand une personne est enceinte, l’ovulation s’arrête et il n’est pas possible de tomber à nouveau enceinte tant que le fœtus est dans l’utérus. Pourtant, une femme a bien été enceinte de deux embryons fécondés à plus de deux semaines d’écart, comme le rapporte France 3.
Les deux premières grossesses de cette femme s’étaient pourtant déroulées sans encombre, mais lors de la première échographie réalisée pour sa troisième grossesse, les médecins ont fait une découverte qu’on ne voit qu’une fois dans une vie. Sandrine Campagne-Loiseau, la gynécologue qui a pris en charge cette femme, explique à nos confrères qu’il s’agit d’une "grossesse exceptionnelle. […] Il a été diagnostiqué qu’il y avait en fait deux grossesses". Le docteur s’est rendu compte qu’un embryon se développait normalement et qu’un autre, plus vieux de deux semaines et demie, se situait "dans le cul-de-sac de Douglas".
Un cas rarissime
Quand il s’agit de grossesse, il existe celles qui se déroulent au bon endroit, dans l’utérus, et les grossesses extra-utérines. Celles-ci sont dangereuses pour la mère, et les fœtus ne sont pas viables. Il faut réaliser une interruption médicale de grossesse pour la sécurité de la patiente. Mais ces grossesses se déroulent dans 90 % des cas dans les trompes et sont douloureuses.
Dans le cas de la patiente de Clermont-Ferrand, la grossesse extra-utérine se déroulait dans le cul-de-sac de Douglas. "Il s’agit de la cavité péritonéale qui est en arrière de l’utérus, dans le pelvis", explique le docteur Campagne-Loiseau.
Pour la sécurité de la mère et de l’embryon viable, une interruption médicale de grossesse a été pratiquée sur le premier embryon. Le "geste chirurgical s’est très bien passé, il a été complété par une aspiration du liquide amniotique afin de 'momifier' cette grossesse du Douglas", explique enfin le docteur.
Une aventure pour la mère, qui ne se doutait pas qu’un tel cas pouvait arriver. Le fœtus viable a terminé de se développer normalement, permettant à la mère de mettre au monde une petite fille en parfaite santé en décembre dernier.
Une aventure pour la mère qui ne se doutait pas qu’un tel cas pouvait arriver. Le fœtus viable a terminé de se développer normalement, permettant à la mère de mettre au monde une petite fille en parfaite santé en décembre dernier.
publié le 23 février à 12h18, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias