Société

Cancer : les anticorps conjugués, un traitement efficace contre les tumeurs du sein

© Pixabay (Photo d'illustration)

Selon des résultats approuvés par des cancérologues américains, le traitement chimiothérapie par anticorps conjugués serait particulièrement efficace pour lutter contre le cancer du sein, indique franceinfo, samedi 3 juin.

Une avancée majeure dans le traitement contre le cancer du sein. Samedi 3 juin, franceinfo rapporte que lors du congrès mondial du cancer, qui se tient à Chicago du 2 au 6 juin, plusieurs cancérologues américains ont fait l’éloge d’un nouveau type traitement contre le cancer du sein. Il s’agit d’une chimiothérapie par anticorps conjugués. En des termes plus vulgaires, explique la chaîne, cela revient à injecter la chimiothérapie directement sur la tumeur plutôt que dans le sang. Une méthode qui, selon une étude publiée l’an dernier dans le New England Journal of Medicine, est efficace sur un nombre de patientes plus élevé que prévu.

"On colle la chimiothérapie sur une fléchette, qui est en général un anticorps, qui va aller reconnaître une cible sur la cellule tumorale", a ainsi précisé le professeur Benjamin Besse, directeur de la recherche clinique à l’institut anticancer Gustave Roussy de Villejuif, auprès de franceinfo.

Vers un élargissement des patients concernés

Pendant longtemps, en France, seules 2 000 à 3 000 patientes pouvaient bénéficier de ce traitement, car efficace chez celles dont la tumeur était particulièrement chargée en protéine HER2. Grâce à la recherche, on sait maintenant que ce traitement par anticorps conjugués est également efficace chez les patientes dont le taux de HER2 est moins élevé, rapportait franceinfo il y a un an. D'autres types de cancers devraient d'ailleurs être concernés en fonction du type de tumeur dont ils sont atteints.

Aujourd’hui, cette méthode aux "bénéfices spectaculaires", selon les spécialistes américains, permettrait même de pouvoir réutiliser des molécules de chimiothérapie mises de côté car "beaucoup trop toxiques" pour être injectées dans le sang, souligne Benjamin Besse auprès de la chaîne.

Autre point positif et pas des moindres, les effets secondaires liés à ce traitement seraient moins importants que ceux provoqués par les chimiothérapies "classiques".

publié le 3 juin à 12h45, Orange avec 6Medias

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