Société

Bronchiolite : un vaccin approuvé pour... les séniors

Le virus respiratoire syncytial, responsable de la bronchiolite, provoque chaque année 250 000 hospitalisations chez les plus de 65 ans, souligne Le Parisien ce lundi 8 mai. Un vaccin vient d’être approuvé en Europe et aux USA pour lutter contre ce virus.

Si le virus de la bronchiolite (VRS) fait de nombreuses victimes chez les nourrissons chaque année, il est aussi de plus en plus présent chez les personnes âgées ou immunodéprimées, relève Le Parisien ce lundi 8 mai. "Quand on a eu la triple épidémie cet hiver, le VRS était en tête", témoigne Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation adulte de l’hôpital Lariboisière, à Paris. "Un gros tiers avait le VRS, un petit tiers la grippe et un autre petit tiers le Covid."

Dans l’optique de lutter contre ce virus, un premier vaccin, celui de l’industriel GSK, a obtenu l’autorisation européenne ainsi que sur le territoire américain. La Haute Autorité de santé va maintenant se pencher sur ce cas à la rentrée pour une autorisation sur le marché français. L’instance annonce pour le moment qu’il est encore trop tôt pour se prononcer, notamment sur les recommandations et les moyens de distribution.

Un dépistage systématique

Infectés par ce virus, les seniors sont susceptibles d’attraper une pneumonie, mais aussi de faire des décompensations d’une maladie chronique déjà existante (respiratoire, cardiaque…). En Europe, l’Agence européenne des médicaments estime que 250 000 hospitalisations surviennent chaque année à la suite d'une infection VRS chez les plus de 65 ans, ainsi que 17 000 décès. "Je ne passe pas une garde sans voir une personne âgée qui décompense à cause d’un VRS", racontait fin novembre à ce sujet un urgentiste.

Chez ces personnes âgées, il est encore difficile de savoir si, oui ou non, elles ont été infectées car les symptômes se rapprochent grandement de ceux de la grippe : fièvre, toux, écoulement nasal, éternuements… Seul un dépistage permet de distinguer ces deux maladies. "En hiver, on teste aux trois virus chaque patient qui entre", précise le docteur Bruno Mégarbane. Des dépistages qui restent trop insuffisant en ville ou en Ehpad.

publié le 8 mai à 16h30, Orange avec 6Medias

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