Société

Avec Yuka, les consommateurs prennent la parole face à l’industrie agroalimentaire

© Houin G/ANDBZ/ABACA - 95% des utilisateurs ont déjà changé leur alimentation grâce à Yuka

L’application, reconnue pour son accompagnement dans les choix alimentaires de millions d’utilisateurs, propose désormais une nouvelle fonctionnalité capitale : chaque internaute pourra interpeller directement les marques utilisant des additifs à risque pour la santé.

Quand le consommateur prend les choses en main. Avec ses 60 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 22 millions en France, Yuka est déjà un acteur phare de l’alimentation des consommateurs. Et pour donner davantage de pouvoir aux utilisateurs, l’application a annoncé ce samedi 23 décembre avoir développé une fonctionnalité qui promet de bouleverser le rapport de force entre les consommateurs et les géants de l’agroalimentaire.

Selon Le Figaro, les clients pourront désormais signaler la présence d’additifs dangereux dans les produits concernés. Lorsque le produit scanné affiche une pastille rouge – signalant la présence d’additifs dangereux comme certains édulcorants ou conservateurs – les utilisateurs peuvent cliquer sur un bouton "interpeller la marque". Se présentent alors à eux deux possibilités : soit envoyer un email prérempli directement à l’entreprise avec des données scientifiques à l’appui, soit publier un message sur le réseau social X.

Une stratégie pour exiger des changements concrets

Dans une vidéo publiée sur YouTube, Julie Chapon, la cofondatrice de Yuka, insiste sur le rôle clé des consommateurs. "Nous ne sommes pas de simples consommateurs, nous pouvons aussi être de véritables acteurs du changement." Elle n’hésite pas à cibler les additifs incriminés comme les édulcorants qui perturbent le microbiote, les conservateurs comme les nitrites liés à un risque accru de cancer, ou encore certains colorants associés à des troubles de l’hyperactivité chez les enfants. Et cette recette semble fonctionner puisque, selon une enquête menée en 2019 par Yuka, 95 % de ses utilisateurs avaient modifié leurs comportements d’achat en évitant les produits contenant des additifs controversés. Avec cette nouvelle fonctionnalité, Julie Chapon espère susciter une mobilisation de masse : "Il est temps de dire stop à ces additifs qui menacent notre santé."

publié le 23 novembre à 20h30, Sébastien Salpietro, 6Medias

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