Arrêts maladie : quels types de salariés en prennent de plus en plus ?
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La question des arrêts maladie s'est de nouveau retrouvée au coeur des débats sur le budget de la Sécurité sociale. Dans une enquête publiée ce vendredi 13 décembre, Le Figaro révèle quelques chiffres sur la réalité de ces arrêts et leur coût.
Les arrêts maladie sont en hausse. Un fait que met en lumière Le Figaro ce vendredi 13 décembre, à travers une étude de la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, rattachée au ministère de la Santé, selon laquelle en 2023, les indemnisations des salariés en arrêt maladie ont atteint les 10,2 milliards d'euros.
"En moyenne 1,4 arrêt par an"
Mais l'enseignement principal de ces conclusions reste le profil des salariés derrière ces arrêts, dont la quantité est plus importante qu'en 2019, avant la pandémie de Covid-19. Selon la Drees, les bénéficiaires ont "en moyenne 1,4 arrêt par an", et ceux qui prennent les arrêts les plus longs exercent des professions connues pour leurs conditions éprouvantes : "les secteurs de l’industrie extractive, de la santé humaine et de l’action sociale, de la construction et des activités immobilières", cite Le Figaro.
Autre enseignement : les arrêts longs, de plus de six mois, ne représentent que 7% de la totalité, mais 45% des indemnités versées. Le nombre d'arrêts diminue avec l'âge, mais augmenterait en durée. "Les arrêts maladie des personnes de 50 ans ou plus ne représentent que 29% des arrêts mais 42% des dépenses, alors que ceux des moins de 35 ans, qui représentent un peu plus d’un tiers des arrêts maladie ne pèsent que pour 22% de la dépense totale", pointe la Drees.
Les seniors et les femmes en tête
Les seniors, qui travaillent de plus en plus longtemps, et les femmes sont parmi les salariés qui prennent le plus d'arrêts. Entre 2010 et 2023, les salariées ont pris bien plus d'arrêts que leurs collègues masculins, et ce pour des raisons évidentes : "Les différences d’état de santé (grossesses en premier lieu), de conditions de travail, de réactions face aux pénibilités, de double charge (professionnelle et domestique) et de comportements plus préventifs", cite encore le quotidien. L'allongement de la durée de travail pourrait augmenter ces chiffres dans les années à venir.
publié le 13 décembre à 11h45, Joanna Wadel, 6Medias