Une église désacralisée achetée 55.000 euros et bientôt transformée par un propriétaire ingénieux
© Capture d'écran Google Street View - Seules limites au projet de transformation du lieu : il ne faudra pas que cette église devienne un autre lieu de culte ou qu’elle abrite "une activité commerciale à caractère sexuel", et ce pendant 49 ans.
Après avoir acheté une église désacralisée, un quinquagénaire très travailleur a décidé de rénover seul, ou presque, le vieil édifice qu'il souhaite notamment transformer en chambre d'hôtes, raconte Ouest-France.
Un chantier pharaonique. S’il ne se considère pas comme le plus fervent des catholiques, Fabrice Léonet a tout de même acquis en 2021 la chapelle désacralisée de Saint-Joseph, à Stenay (Meuse), pour la modique somme de 55.000 euros, réglée à l’évêché. "J’ai appelé car je soupçonnais des problèmes de structure au vu du prix dérisoire", s’est-il souvenu dans les colonnes de Ouest-France. Une fois ce doute dissipé, le bien atypique qu’il entend alors rénover est acheté "en vingt minutes sans visiter". Seules limites au projet de transformation du lieu : il ne faudra pas que cette église devienne un autre lieu de culte ou qu’elle abrite "une activité commerciale à caractère sexuel", et ce pendant 49 ans.
Cinq chambres d'hôtes et une salle de réception
Au regard de ces restrictions, Fabrice Léonet entend donc ouvrir cinq chambres d’hôtes ainsi qu’une grande salle de réception pouvant accueillir divers événements, le tout dans une ambiance de quartier vivant, à l’image de celui de Montmartre (Paris). Pour que l’illusion soit parfaite, "des lampadaires en fonte", ainsi que "deux arbres", seront ajoutés au décor. Dans l’une des tours qui borde le clocher, un jacuzzi et un sauna seront installés. S’il a décidé de rendre les statues qui se trouvaient dans l’ancien lieu de culte à l’évêché, le nouveau propriétaire a conservé les bancs qui lui serviront à habiller sa future salle de réception.
Et pour parvenir à réaliser cette transformation, l’homme de 55 ans qui travaille seul ou presque ne compte pas ses heures. "Je commence à 8 h 30 et je termine entre minuit et 4 h du matin", détaille-t-il. Fils de maçon-charpentier, il a "toujours travaillé" avec son père. Il a également reçu de l’aide de la part de plusieurs bénévoles, parmi lesquels un ferronnier et un tailleur de pierre. Avant cette église, il avait "déjà rénové entièrement un énorme corps de ferme seul". Pour rester au plus près du chantier, il a également fait l'acquisition d’un bien à proximité de la chapelle, dans lequel il vit. Le chantier devrait se terminer à la fin de l’année 2024.
publié le 10 février à 11h15, Nathan Hallegot, 6Medias