Insolite

Pyrénées : des "coqs fous" à l’assaut des randonneurs

Dans le Parc national des Pyrénées, certains spécimens de Grand Tétras, atteints d’un dérèglement hormonal, peuvent avoir un comportement particulièrement agressif ou docile. Il est recommandé de ne pas s’en approcher sous peine d'amende, rapporte 20 minutes.

Ces derniers temps, dans le Parc national des Pyrénées, les randonnées ne sont pas sans risques. Aigle royal, ours brun, vautour fauve… Si la faune de prédateurs présente sur les lieux peut potentiellement représenter un quelconque risque pour l’homme, le danger se trouve là où on l’attend le moins. Parmi les nombreux animaux qui peuplent ces montagnes, les plus à craindre seraient… les Grand tétras.

Également appelé Coq de bruyère, ce volatile est une espèce protégée pouvant peser jusqu’à 5 kg et atteindre 130 cm d’envergure, selon le Parc national des Pyrénées. Mais il se comporte de manière anormalement agressive envers les visiteurs qu'il attaque, rapporte 20 Minutes, mercredi 21 février. Deux spécimens mâles atteints de cette "folie belliqueuse" ont récemment été aperçus. Selon Franck Reisdorffer, chargé de mission faune du Parc national des Pyrénées, cela serait dû à "un dérèglement hormonal", explique-t-il quotidien.

Un risque pour l'espèce

Franck Reisdorffer souligne par ailleurs que cette situation se vérifie particulièrement dans les milieux où l’animal est régulièrement au contact de l’homme. A contrario, ce "dérèglement hormonal" peut donner lieu à un comportement totalement opposé dans certaines situations, rendant alors les Grand tétras extrêmement dociles envers l’humain. Mais plus qu’un risque pour les promeneurs, cette anomalie risque de porter préjudice à l’espèce, dont il ne reste que près de 4 000 individus dans la région, souligne 20 minutes.

Les curieux sont donc appelés à se tenir à l’écart de ces animaux. "Le coq va venir au contact, ça va l’épuiser, à une période où la nourriture n’est pas très abondante", détaille Franck Reisdorffer. Résultat, les mâles risquent de manquer d’énergie en avril, lors de la période de reproduction, mettant l’espèce un peu plus en danger. En cas de "trouble ou dérangement volontaire des animaux", les contrevenants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 135 euros.

publié le 21 février à 16h45, Théo Rampazzo, 6Medias

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