Nord : déclaré mort par erreur, un sexagénaire doit prouver qu'il est vivant
© Alamy/ABACA - Un sexagénaire a reçu un courrier de l'Assurance Maladie lui annonçant son décès.
Un retraité a reçu un courrier de l’Assurance Maladie lui annonçant son décès. Le sexagénaire n’a plus perçu de revenus et a été contraint d’assurer à l’administration qu’il était toujours en vie.
C’est une erreur qui lui a bien compliqué la vie. Au début du mois de février, un habitant d’Houdain, dans le Nord, a reçu une missive dans laquelle l’Assurance Maladie lui apprenait qu’il était mort. La lettre avait pour objet "Perte d’un proche", raconte à La Voix du Nord Philippe Deneuville. Puis, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) poursuit ainsi : "Nous venons d’apprendre le décès de Philippe Deneuville". Le principal intéressé et son épouse pensent d’abord qu’il s’agit d’une blague. Mais non !
L’administration pense que Philippe Deneuville est décédé. Heureusement pour lui, il est en forme et en mesure de se lancer dans un marathon administratif pour prouver qu’il est bien en vie. Et le temps presse puisque l’erreur a mis un terme au versement de sa rente d’accident du travail et de sa pension de retraite. "Ma carte Vitale est bloquée, les intermédiaires médicaux, comme les pharmaciens, n’ont pas été payés pour leurs services", précise le retraité.
Une lettre de l'Insee
Son épouse explique au quotidien que l’Assurance Maladie et la Carsat ont demandé un certificat de vie et acte intégral de naissance. "Nous avons rapidement envoyé ces documents en recommandé", souligne Brigitte Deneuville. Mais mardi 21 février, rien n’avait bougé. Pour le moment, le couple n’a pas reçu 2 000 euros. Une note qui pourrait doubler si la situation ne rentre pas très rapidement dans l’ordre. "Si ça s’éternise, ça va devenir compliqué financièrement", commente Philippe Deneuville. D’autant que le couple a déjà sorti de l’argent d’un livret d’épargne pour payer des dépenses. Car dans son malheur, le retraité a eu de la chance : ses comptes bancaires n’ont pas été bloqués, faute d’un acte notarié.
Du côté de l’Assurance Maladie et de la Carsat, on confirme "une erreur". La CPAM assure au quotidien que "l’envoi d’un courrier de décès fait partie d’un processus qui s’appuie sur la transmission régulière d’un fichier communiqué par l’Insee à l’Assurance Maladie". La note du 26 janvier mentionnait par erreur le nom de Philippe Deneuville. "Suite à cette étape de vérification, les services en charge de la gestion des bénéficiaires ont, dans la foulée, géré cette situation pour rétablir rapidement les droits interrompus", rassure-t-elle.
publié le 22 février à 14h40, Orange avec 6Medias