Le mystère des arcs-en-ciel de Clermont-Ferrand expliqué
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Clermont-Ferrand est la ville en France où l’on peut admirer le plus souvent des arcs-en-ciel. Retour sur la particularité géographique qui fait de cette ville la capitale des arcs-en-ciel dans l’hexagone.
Admirer les sept couleurs d’un arc-en-ciel, c’est presque une habitude pour les habitants de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Ces lueurs colorées ne sont pas le fruit d’un hasard et peuvent s’expliquer de manière scientifique. Alexandre Letort, fondateur et directeur de Météovergne, a expliqué dans les colonnes du Parisien d’où vient ce spectacle habituellement si rare.
“C’est lié à la particularité du territoire car, quand il y a un flux d’ouest perturbé et chargé en précipitations, le Sancy et la chaîne des Puys sont les premiers reliefs touchés en France,” explique le directeur de Météovergne. Ces conditions créent ainsi un phénomène appelé “l’effet de Foehn” qui est un vent froid et humide qui devient chaud et sec au passage d’un relief.
Des arcs-en-ciel qui durent plus longtemps
Si les arcs-en-ciel subsistent habituellement quelques dizaines de minutes, à Clermont-Ferrand, le phénomène peut durer des heures. D’habitude, un peu partout, on les voit à la fin d’une averse ou d’un orage. “Ça va durer quelques minutes. Ici, ça peut persister plusieurs heures, car la perturbation met plusieurs heures à circuler,” explique Alexandre Letort.
Si ce phénomène fait le bonheur des photographes, il en fait voir de toutes les couleurs aux agriculteurs. La différence de précipitations entre les deux versants est conséquente. 1 000 mm de précipitations par an tandis qu'à quelques km en aval elles sont de l’ordre de 500 à 600 mm. Une telle différence rend difficile l’exploitation agricole.
publié le 30 septembre à 12h35, Arnaud Enjourbault, 6Medias