L’incroyable mésaventure d’une retraitée centenaire qui perd son assurance décès, après 30 ans de cotisations
© Pexels - Le contrat qui devait bénéficier aux proches de la retraitée a été supprimé en 2021.
Alors qu’elle avait anticipé sa mort en souscrivant une assurance décès, une retraitée âgée de 102 ans a vu son contrat supprimé, rapporte Le Parisien. Sa famille, excédée, envisage d’intenter une action en justice et dénonce le manque d’humanité de l’assureur.
Elle peut dire adieu à des années de cotisations. En novembre 2021, une retraitée âgée de 102 ans a appris la suppression de la garantie d’une "assurance décès" souscrite 30 ans auparavant, auprès de l’assureur désormais appelé Malakoff Humanis. Autrement dit, ses proches ne pourront pas bénéficier d’une somme versée au moment de son décès, rapporte Le Parisien, mercredi 16 août. Pour son petit-fils, c’est une "honte".
La famille dénonce un manque d’humanité
Très éprouvée par cette situation, la famille de la centenaire aurait tenté d’obtenir des explications de l’assureur, peu prolixe, ainsi qu’un nouveau contrat avec "une garantie équivalente". Sans succès. "Évidemment, pour eux, ce n’est pas intéressant de signer une assurance décès avec une dame âgée de 102 ans qui, à leurs yeux, ne va pas assez cotiser pour la rentabiliser !" s’insurge le petit-fils. La famille dénonce un "manque d’humanité" et souhaite que l’assureur leur propose une solution. D’autant que la centenaire aurait en réalité payé des cotisations représentant le double de ce que prévoyait la garantie annulée. Du côté de Malakoff Humanis, on estime qu’il n’y a rien de cynique dans cette affaire. "Comme chez beaucoup d’autres assureurs, chez nous une assurance décès doit être souscrite avant ses 70 ans avec une couverture jusqu’à ses 80 ans", détaille le groupe mutualiste. Sauf que si la retraitée avait bel et bien souscrit son contrat à l’âge de 65 ans, elle a déjà soufflé sa 80ème bougie depuis bien longtemps. Et aujourd’hui, elle ne peut souscrire aucun nouveau contrat, au regard du risque trop grand, selon les assurances, pour obtenir une couverture. Le groupe mutualiste pourrait être attaqué en justice par la famille la retraitée.
Au-delà de ce problème majeur, la famille de la retraitée est également excédée d’avoir constaté que la centenaire avait payé des cotisations représentant le double de ce que prévoyait la garantie. "Quand on manque autant d’humanité alors qu’il y a le mot Humanis dans le nom de sa société, c’est un comble", assène ainsi Nicolas, médusé devant le traitement dont a bénéficié sa grand-mère. "Nous espérons réussir à les contraindre à nous proposer une solution", poursuit-il dans les colonnes du Parisien. Le groupe mutualiste, lui, reste silencieux et pourrait être attaqué en justice par la famille de Jacqueline, même si "l’âge avancé" de cette dernière, risque d’être problématique pour engager ce type de procédure "longue et fastidieuse".
publié le 17 août à 09h45, Nathan Hallegot, 6Medias