Japon : les habitants d'une province incités à rire par les autorités
© Pexels - Afin d’atteindre cet objectif, le décret stipule que les citoyens de la localité de Yamagata doivent tenter de rire au moins une fois par jour afin d’améliorer leur santé mentale et physique.
Dans une province du nord-est du pays, une ordonnance recommandant aux habitants de rire plus souvent suscite des réactions mitigées, rapporte le Huffington Post.
Rire, c’est important. Et ce n’est pas la préfecture de Yamagata (Japon) qui dira le contraire. En effet, le 5 juillet dernier, les élus de cette province située au nord-est du Japon ont adopté une très sérieuse ordonnance incitant les habitants de la région à "rire au moins une fois par jour", selon des termes rapportés par l’édition nippone du Huffington Post. L’ambition non-déguisée de ce texte : rendre la vie "plus saine et radieuse" pour les locaux.
Liberté entravée ?
Afin d’atteindre cet objectif, le décret stipule que les citoyens de la localité de Yamagata doivent tenter de rire au moins une fois par jour afin d’améliorer leur santé mentale et physique. Il préconise également aux entreprises de "développer un environnement de travail propice au rire". Dans le même temps, la préfecture a également indiqué que le 8 de chaque mois serait un jour de "promotion de la santé à travers le rire". Ce sont des recherches émises par des scientifiques qui ont amené la classe politique japonaise à s’intéresser au rire. Une étude en particulier, portant sur les bienfaits du rire et relayée en 2019, a servi de base à la rédaction de l’ordonnance : elle mettait en lien la diminution du risque de développer une maladie cardovasculaire avec la pratique du rire.
Mais la mesure n’a pas fait que des heureux. Certains élus de l’opposition ont ainsi manifesté leur hostilité à ce texte, estimant que la liberté de faire et de penser était entravée par ce dernier. "Rire ou ne pas rire est l’un des droits fondamentaux de l’Homme, garanti par la Constitution" a abondé le conseiller du Parti communiste japonais Toru Seki, dans le média Asahi Shimbun. Pour abroger ce texte "pas drôle", une pétition a même été lancée.
publié le 13 juillet à 11h00, Nathan Hallegot, 6Medias