Insolite

Hong Kong : piégé par l’intelligence artificielle, l’employé d’une multinationale perd 25 millions de dollars

Le salarié d'une multinationale de la cité-État asiatique a été piégé lors d'une visioconférence de travail durant laquelle il a finalement réalisé plusieurs opérations bancaires importantes... avant de se rendre compte qu'il avait été victime d'une escroquerie orchestrée grâce à l'intelligence artificielle, explique RTHK.

Un employé trop zélé ? Alors qu’il pensait répondre à la demande formulée par son patron lors d’une visioconférence en présence d’autres salariés, un employé d’une multinationale de Hong Kong a fait perdre 200 millions de dollars de Hong Kong, l’équivalent de 25 millions de dollars américains à son entreprise. En fait, comme le rapporte RTHK, la chaîne publique de la ville, hormis le malheureux protagoniste, les participants à la réunion virtuelle avaient été créés par une intelligence artificielle.

Une quinzaine de transactions

Il s’agissait donc d’une arnaque au deepfake. "Durant cette vidéoconférence à plusieurs personnes, il s'est avéré que toutes les personnes à part lui étaient fausses, mais semblaient plus vraies que nature", a ainsi étayé le baron Chan Shun-ching, surintendant principal. Au fil de la discussion, le salarié a été contraint de réaliser une quinzaine de transactions sur quinze comptes bancaires différents.

Une arnaque rondement menée. D’après les enquêteurs, celle-ci a en effet été opérée avec un grand professionnalisme. Il aurait fallu des mois aux escrocs pour obtenir des vidéos de salariés de cette entreprise afin de les utiliser pour duper leur interlocuteur. Pour y parvenir, ils ont eu recours à une intelligence artificielle permettant d’imiter la loi.

Une fois le stratagème mis en place, ils ont envoyé un mail d’invitation au salarié piégé qui a, lui, cliqué sans se méfier. Ce n’est pas la première arnaque de ce type à défrayer la chronique : en 2019 déjà , le dirigeant d’une entreprise britannique appartenant à un groupe allemand avait envoyé 220.000 euros en Hongrie après avoir reçu un appel téléphonique de son patron.

publié le 4 février à 17h10, Nathan Hallegot, 6Medias

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