Hérault : contre la prolifération des lapins dans sa commune, un maire publie la recette du civet
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Jean-Luc Meissonnier, le maire de Baillargues (Hérault), a financé une campagne d’affichage décalée pour lutter contre la prolifération des lapins de garenne dans sa commune et aux alentours.
Contre la prolifération des lapins de garenne dans sa commune de l’Hérault, le maire Jean-Luc Meissonnier (divers droite) a financé une campagne d’affichage insolite, raconte 20 Minutes mercredi 10 avril. La soixantaine d’affiches installées dans les rues de Baillargues montrent un lapin de garenne avec ce texte : "C’est moi qui saccage chaque nuit ton terrain, tes champs, ta ligne de voie ferrée."
Au dos de l’affiche se trouve… la recette du civet de lapin ! Jean-Luc Meissonnier souhaite "inciter les chasseurs qui ne savent plus quoi faire des lapins de les offrir à leurs voisins et habitants en manger". Au micro de France 3, dimanche 7 avril, l’élu soulignait qu’"un lapin à la moutarde ou un civet de lapin, c’est quelque chose de très gustatif" et qu’il est "dommage qu’on ne fasse pas un retour en arrière sur ces bons petits plats qui réjouissaient toute une famille autour de quelque chose qui n’était pas cher". Une campagne qui déplaît au Parti animaliste présent dans le département. Ainsi, pour Eddine Ariztegui, adjoint au maire délégué au bien-être animal à Montpellier, "l’hypocrisie de l’État est double", car "il autorise l’élevage de lapins et d’autres animaux qui sont achetés par des chasseurs pour être relâchés afin de servir de cibles vivantes".
Le préfet de l’Hérault demande aux communes autour de Montpellier d’agir
"Suite à la rencontre avec le préfet, il a été décidé de prendre des mesures plus incitatives", expliquait l’élu à France 3. En effet, au début du mois, le préfet de l’Hérault avait demandé aux douze communes proches de Montpellier de trouver des solutions pour endiguer la prolifération des lapins de garenne dans la zone, car les dégâts sur les cultures y sont considérables. Dans son courrier adressé aux communes, le préfet expliquait que ses services "ont été alertés par les agriculteurs que certains terrains non entretenus sont envahis de ronces, de cannes de Provence ou de broussailles abondantes". Dans son communiqué, le Parti animaliste rétorque : "Le Parti animaliste ne pense pas que cela fasse rire les Baillarguois que leurs impôts locaux soient utilisés pour les blagues du maire."
publié le 12 avril à 16h18, Capucine Trollion, 6Medias