Haut-Rhin : il déverse des semi-remorques de fiente, des villageois subissent des odeurs pestilentielles pendant 10 jours
© ANDBZ/ABACA (photo d'illustration) - Un tas de fumier déversé par un agriculteur, à Rennes.
A Wolfgantzen, dans le Haut-Rhin, les habitants ont dû vivre avec leurs fenêtres fermées pendant plus de dix jours après l’épandage de fientes de poule en plein été par un agriculteur, selon France 3 Régions.
Pendant plus de dix jours, les habitants du village de Wolfgantzen, dans le Haut-Rhin, ont vécu l’enfer. Ils disent avoir senti des odeurs nauséabondes si fortes qu’ils ne pouvaient pas ouvrir leurs fenêtres, relate France 3 régions, jeudi 5 septembre.
Et pour cause, un épandage de fientes de poule sur un champ a eu lieu le 23 août dernier. Au total, quatre semi-remorques ont été déversées par un cultivateur. "J’ai travaillé cinquante ans à l’abattoir, mais je n’ai jamais senti cela. C’était intenable au point que je suis parti chez des amis", raconte un habitant du village. "C’est une odeur pestilentielle, insupportable, très chargée en ammoniac. On a vécu quinze jours fenêtres fermées, même la nuit alors qu’il faisait très chaud”, déplore une femme.
Une enquête ouverte
Le maire de Wolgantzen s’interroge sur ce procédé : "Je n’ai rien contre le principe de l’épandage, c’est normal à la campagne mais j’aurais aimé que l’agriculteur prenne contact avec nous avant pour en discuter", explique Jean-Louis Herbaut, cité par France 3.
Sollicité par la mairie, l’agriculteur à l’origine de l’épandage n’a jamais répondu. Le directeur adjoint de la chambre d’agriculture de Sainte-Croix-en-Plaine (Haut-Rhin) souligne que l’homme était dans son droit : "Le stockage d’effluents d’élevage au champ est autorisé, mais pour une durée très courte, inférieure à 10 jours. Avec un dépôt de 4 jours, l’agriculteur n’est donc pas en tort. En revanche, il reste responsable des éventuelles pollutions et nuisances olfactives. Donc de ce point de vue, il aurait dû prendre des précautions et ne pas déverser en période de fortes chaleurs." Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade verte, qui s’occupe de la préservation de la nature dans le département.
publié le 6 septembre à 18h42, Alexandra Jaegy, 6Medias