Grève des taxis à Nantes : un chauffeur conduit une bonne soeur à Toulouse gratuitement pour qu’elle donne son rein à son frère
© Ait Adjedjou Karim/ABACA/Photo d'illustration
A cause de la grève des taxis à l’aéroport de Nantes mercredi 14 février, une nonne a loupé son avion pour Toulouse. Elle devait s’y rendre pour donner son rein à son frère hospitalisé. Un taxi l’a donc emmenée à destination et la course a été payée par l’ensemble des grévistes.
C’est une belle histoire que raconte France Bleu. Mercredi 14 février, une bonne sœur de Lorient loupe son avion au départ de Nantes à cause de la grève des taxis. Ces derniers bloquent l’accès principal à l’aéroport. Sauf que la nonne devait prendre cet avion pour se rendre à Toulouse afin de donner son rein à son frère.
En apprenant son histoire, les chauffeurs de taxi sont émus et l’un d’eux, Mounir Jouad, propose d’emmener gratuitement la nonne à Toulouse. "J'ai pris la route pour Toulouse sans réfléchir parce que son frère était programmé au bloc et il attendait que sa sœur arrive pour qu'elle donne son rein", explique-t-il à France Bleu. "Elle m'a dit que c'était un miracle", poursuit-il. Il réalise l’aller-retour Nantes-Toulouse dans la nuit. Ses collègues se cotisent pour payer la course via une cagnotte. "Mais même si je ne rentre pas dans mes frais, ce n'est pas grave. On peut faire des gestes de temps en temps, on est humains", conclut Mounir Jouad.
La grève se conclut avec cette touchante histoire
Pour Jérôme Bernouis, le président de la Chambre professionnelle des artisans taxis en Loire-Atlantique, la mobilisation des taxis nantais "se termine sur une belle note". Il sait que qu’une grève "n'est pas très populaire", "mais malheureusement, aujourd'hui, il faut en passer par là pour obtenir les choses et se faire entendre". Les grévistes demandaient un contrôle renforcé des chauffeurs VTC qu’ils accusent de concurrence déloyale. Selon les conducteurs de taxi, les VTC, après une course depuis l’aéroport, ne rentrent pas à leur base comme le stipule la loi et prennent des clients "à la volée" via leur application. La préfecture leur a assuré qu’il y aurait plus de contrôles de jour comme de nuit.
publié le 16 février à 16h54, Capucine Trollion, 6Medias