Charleville-Mézières : le sanglier Toto échappe à l'euthanasie
© Deck Uli/DPA/ABACA - Un sanglier. (Image d'illustration)
Prénommé Toto, ce petit sanglier recueilli par une famille dans le Pas-de-Calais a été au cœur d'une bataille juridique. Le marcassin a finalement échappé à l'euthanasie.
Rarement un sanglier n'aura été aussi défendu. L'histoire de Toto, petit sanglier recueilli par la famille Bienvenu a tout d'un film de dessin animé pour enfant. Découvert en octobre par la famille en balade dans les bois près d'Arras dans le Pas de Calais, Toto n'était alors qu'un petit marcassin fatigué par une attaque de chiens de chasse, rapporte le HuffPost.
Toto et la famille Bienvenu
La famille choisit a alors choisi, dans un élan de bonté, de le recueillir. Il restera deux mois chez eux. Problème: il est interdit de détenir un animal sauvage prélevé dans la nature en France. Saisi par la justice, Toto a été envoyé à la fourrière pour animaux à Saint-Laurent-Blangy.
Mais les péripéties de Toto ne s'arrêtent pas là. Atteint d'une maladie porcine, le petit sanglier est donc inadapté à un retour à la vie sauvage. La famille Bienvenu décide de faire un recours juridique. Soutenu par la ville de Charleville-Mézières et l'association Stéphane Lamart spécialisée dans la défense des animaux maltraités, il bénéficie d'un retour sur l'ordonnance prise le 12 juillet prévoyant son euthanasie.
Pour Christophe Gérad, avocat de l'association : "L’ordonnance du président du tribunal judiciaire d’Arras prenait les éléments de fond en considération. La décision d’aujourd’hui, c’est du droit et du droit pur." Après quelques appels du procureur d'Arras et d'autres rebondissements, Toto a finalement été libéré et placé au sein du parc animalier de Saint Laurent. Il a même droit à un enclos séparé rien que pour lui. "Je suis très heureux que le bon sens ait pu s’imposer. La mort de Toto aurait été absurde et cruelle", s’est réjoui le maire auprès de France 3.
publié le 27 juillet à 13h48, Gabriel Gadré, 6Médias