Insolite

Bretagne : en tombant dans un trou, une vache permet une découverte archéologique inédite

© ANDBZ/ABACA/photo d'illustration

Une vache est tombée dans un trou dans un champ de Trébry, dans les Côtes-d'Armor. Cet accident a permis de découvrir une galerie souterraine gauloise qui contenait des poteries antiques.

Adeline, agricultrice et éleveuse de vaches limousines dans les Côtes-d'Armor, n'en revient toujours pas. Une de ses vaches a permis la découverte d’une galerie souterraine gauloise en tombant dans un trou, explique-t-elle à Ouest-France mardi 20 août. L’accident s’est déroulé le 7 juin dernier près de l’exploitation d’Adeline à Trébry, dans les Côtes-d'Armor. Adeline a retrouvé sa génisse dans un trou "pas très large, genre 1 mètre de diamètre". Malheureusement, l’animal est décédé dans sa chute et "gisait à environ trois mètres de profondeur", précise l’agricultrice au quotidien.

Elle ajoute que le corps de l’animal "était comme caché dans une sorte de tunnel et on ne voyait que sa tête". Adeline a alors appelé le centre d’archéologie de Rennes et cinq archéologues sont arrivés sur place pour procéder aux fouilles. Pendant deux jours et à l’aide d’une pelleteuse, les fouilles se sont poursuivies et ont dévoilé une galerie souterraine gauloise. Des morceaux de poteries ont même été retrouvés.

Les datations exactes seront dévoilées à la rentrée

Après la fin des fouilles, le trou a été soigneusement rebouché pour éviter un autre accident ou une détérioration du site archéologique. Ce n’est d’ailleurs pas anodin que des vestiges se trouvent en Bretagne. "Les découvertes fortuites se font régulièrement en Bretagne. Le fait de pratiquer des fouilles, lors des découvertes, permet de faire prendre conscience de l’existence de ce patrimoine et du besoin de l’étudier et le sauvegarder", explique Gadea Cabanillas de La Torre, conservatrice du patrimoine en charge du suivi des Côtes-d'Armor à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), à Ouest-France.

Les dates exactes de la découverte gauloise seront dévoilées en septembre prochain. Pour la conservatrice, la datation "globale et provisoire remonterait entre 550 et 150 avant notre ère". Des échantillons de charbon et de céramiques vont être examinés par radiocarbone pour cette opération. "Tout cela reste quand même quelque chose d’improbable dans mon esprit (…) Je me dis que la génisse n’est pas morte pour rien", conclut Adeline.

publié le 21 août à 18h23, Capucine Trollion, 6Medias

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