Hameçonnage, phishing, mails frauduleux... quelles sont les arnaques les plus fréquentes ?
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Fausses amendes, mails frauduleux, piratage de compte... nos données personnelles sont de plus en plus vulnérables sur Internet. Pour se prémunir face à un danger invisible à l'œil nu, plusieurs plateformes existent.
S'il existe un domaine qui ne connaît pas la crise, c'est bien celui du rançongiciel. Hameçonnage, piratage de compte, phishing... autant de procédés désagréables auxquels vous avez peut-être déjà été victime et qui peuvent s'avérer très lucratifs pour les malfaiteurs à l'origine. Invité de "La nuit de la Cyber" de Tech&Co, mercredi 1er novembre, Jean-Jacques Latour, directeur expertise cybersécurité de la plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr, explique qu'en 2022, près de quatre millions de personnes se sont rendues sur la plateforme pour tenter de trouver de l'aide, rapporte BFMTV. Il faut dire qu'avec le développement des objets connectés sur lesquels il est possible de trouver un grand nombre de données personnelles, les risques de cyberattaques se multiplient.
27% des demandes de rançons
Alors qu'auparavant les attaques numériques prenaient la forme d'un hameçonnage via un simple mail frauduleux envoyé sur les boîtes mails, le procédé des malfaiteurs a évolué au fil du temps. "On a vu beaucoup d'hameçonnages à la carte Vitale. Mais le véritable phénomène constaté sur l'année 2023, c'est l'hameçonnage aux amendes", a expliqué Jean-Jacques Latour.
La technique est d'ailleurs bien rodée. "Vous avez un PV pour stationnement interdit qui va vous entraîner vers un faux site aux couleurs d'amende.gouv.fr pour vous dérober vos données personnelles et vos données bancaires", a-t-il ainsi expliqué, tout en rappelant que la plateforme dont il est le directeur est là pour faire lever le doute aux particuliers sur un mail ou un SMS suspect. La plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur dédiée à l'escroquerie et la haine en ligne peut s'avérer aussi être un outil efficace. "On donne aussi des conseils de prévention. On ne va pas dire ce qu'il faut faire, mais pourquoi il faut le faire", poursuit l'intéressé.
Si de nombreuses entreprises sont visées par les malfaiteurs sur Internet en raison de l’appât du gain, reste que les particuliers sont aussi largement dans le viseur. Avec 27% de demandes de rançons en 2022 et 2023, "d'après les chiffres de 2022, un tiers des victimes qui viennent sur notre plateforme pour des faits de rançongiciels sont des particuliers. Cela reste considérable", a conclu Jean-Jacques Latour.
publié le 2 novembre à 10h05, Kévin Comby, 6Medias