Cyberattaques : encore de fortes disparités selon les générations
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Octobre est le mois de la cybersécurité en Europe. Dans ce cadre, Cybermalveillance.gouv.fr organise le Cybermoi/s, destiné à sensibiliser les citoyens et les entreprises sur les risques et les conséquences des actes de cybermalveillance. Car face à la cyberdélinquance, les comportements et perceptions sont encore très disparates entre les générations. Explications.
Réseaux sociaux, mails, WhatsApp… les Français passent plus de trois heures par jour à utiliser les nouvelles technologies. Avec à la clé un nombre conséquent de données échangées.
Face à cette réalité, les cyberattaques se multiplient, rendant indispensable la maîtrise de solutions adaptées. C’est pourquoi Cybermalveillance.gouv.fr organise tout au long du mois d’octobre le Cybermoi/s. Dans ce cadre, une étude menée par Ipsos.Digital pour Cybermalveillance.gouv.fr démontre de réelles disparités dans les perceptions et les comportements face aux cyberattaques selon le profil des personnes.
Les tentatives d’hameçonnage en tête
Au total, 61% des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’au moins une cybermalveillance durant l’année écoulée. Les chiffres varient en fonction des actions menées : 73% des Français confient avoir été confrontés à une tentative d’hameçonnage, contre 24% pour un piratage de compte en ligne (messagerie, réseaux sociaux, banque...). 20% des personnes interrogées avouent avoir été contactées par un faux conseiller bancaire et 11% à avoir subi un cyberharcèlement.
Les jeunes plus réactifs aux cyberattaques
Face à ces données, Ipsos démontre que la menace est perçue différemment selon les générations. La tranche d’âge des 18-34 ans semble plus curieuse de trouver des solutions pour répondre aux cybermenaces. Les 18-34 ans seraient 43% à avoir fait des recherches et/ou trouvé des réponses sur Internet par eux-mêmes pour contrer ces menaces et mieux se protéger. Sur la même problématique, seuls 26% des 35-54 ans et 18% des 55 ans et plus auraient agi de la sorte.
Et la jeune génération est même prête à aller plus loin. En effet, 25% des 25-34 ans disent avoir déposé plainte à la suite d’une cybermalveillance, alors qu’ils ne sont que 11% des 55 ans et plus à avoir lancé une procédure.
Selon Ipsos, les hommes (66%) seraient plus sujets aux actes de cybermalveillance que les femmes (57%), y compris dans les situations de cyberharcèlement, avec 16% d’hommes contre 7% de femmes. Le lieu d’habitation, en zone urbaine ou rurale, n’aurait pas d’influence sur les menaces numériques, tout comme la catégorie socioprofessionnelle.
La cybersécurité, l’affaire de tous
Dans ce contexte, le dispositif du Cybermoi/s participe à mieux informer et sensibiliser l’ensemble des Français sur la cybersécurité. À travers la campagne « Fausse Bonne Idée », les organisateurs proposent aux citoyens eux-mêmes de se mobiliser et de prendre part à une action citoyenne d’ampleur sur le plan national.
La cybersécurité étant « l’affaire de tous » selon Cybermalveillance.fr, chaque Français peut poster sur un réseau social de son choix un des six conseils illustrés avec le hashtag #CyberEngagés afin de fédérer un maximum d’internautes autour du sujet. « Méfiez-vous des vidéos truquées, des messages suspects » ou encore « faites des sauvegardes régulières » font partie des principaux conseils à partager sur les réseaux.
Dans la même optique, Orange, partenaire de l’opération, propose depuis juin l’offre Orange Cybersecure. Elle se compose d’un portail gratuit de cybersécurité pour lutter contre le phishing et adopter les bons réflexes en termes de sécurité mais aussi pour sensibiliser à travers des articles approfondis, des guides pratiques sur la cybersécurité et des ateliers numériques. Ce portail est complété par un pack payant pour se protéger automatiquement des fraudes numériques et téléphoniques.
Car si 63% des Français considèrent être suffisamment sensibilisés et informés sur les risques d’Internet, de trop nombreux citoyens restent touchés par les fraudes numériques, avec des conséquences financières ou psychologiques parfois importantes.
publié le 25 octobre à 09h00, Barbara Leblanc, 6Medias