Faits divers

Yvelines : un homme dénonce l'attitude "anormale" des pompiers appelés pour aider son épouse

© ANDBZ/ABACA - Photo d'illustration

Un habitant de Maurepas déplore une mauvaise prise en charge des pompiers qu'il a appelés alors que sa femme se tordait de douleur. Suspectant un mal de ventre, ces derniers lui ont suggéré d'emmener lui-même son épouse aux urgences, où les soignants ont décelé une carence en potassium qui aurait pu lui être fatale.

Les faits se sont produits le 24 octobre. Ce 2 novembre, cet habitant de Maurepas, dans les Yvelines, les a rendus publics en témoignant auprès du Parisien. Selon lui, les pompiers qu'il a appelés à l'aide ce soir-là alors que sa femme souffrait d'intenses douleurs, ont minimisé l'urgence de la situation et pire, se seraient selon ses dires montrés odieux avec le couple. Une attitude "anormale", dénonce-t-il, qui aurait pu être fatale à son épouse.

"Les soignants étaient estomaqués"

Depuis plusieurs heures, sa femme n'avait pas pu boire ni s'alimenter, en raison d'une gastro-entérite transmise par leurs enfants, mais les douleurs abdominales aiguës devenant insupportables, l'homme appelle les secours, arrivés sur place "très rapidement, dix minutes plus tard environ" témoigne-t-il. En raison des crampes violentes, son épouse ne parvient pas à décrire clairement ses douleurs aux pompiers, qui les relaient en direct au médecin du Samu par téléphone mais, d'après le mari, de façon déformée, en "minimisant systématiquement" la situation. "Ils lui parlaient comme si c'était un animal, en lui hurlant dessus. Ils avaient l'air dégoûtés d'être là". Le médecin du Samu, au regard des informations ainsi transmises conclut "à un mal de ventre" et autorise les pompiers à quitter les lieux. Ces derniers acceptent toutefois d'aider la femme à descendre au rez-de-chaussée afin que son mari l'emmène lui-même aux urgences de l'hôpital de Trappes. L'homme se souvient avoir entendu l'un d'eux s'exclamer : "ce n'est pas un mal de ventre qui va l'empêcher de se lever".

Aux urgences, le diagnostic est vite posé : sa femme souffre d'hypokaliémie, une carence en potassium qui aurait pu, sans prise en charge immédiate, entraîner un arrêt cardiaque. Les soignants "étaient estomaqués" affirme le mari, "on m'a dit que si je ne l'avais pas amenée, elle y serait passée."

Sollicité, le Service départemental d'incendie et de secours a défendu les pompiers : "l'intervention a suivi l'ensemble de la procédure", et "la prise en charge et l'accompagnement paraissent adaptés" estime-t-il, balayant les accusations du couple, toujours sous le choc plus d'une semaine après les faits.

publié le 2 novembre à 19h32, Sabrina Guintini, 6Médias

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