Faits divers

Vosges : l’hôpital de Remiremont dans la tourmente après un nouveau décès

Mardi 3 octobre, une patiente est décédée au CHU de Remiremont après avoir subi une opération. L’établissement, qui fait l’objet de 12 plaintes depuis un an et demi, a décidé de suspendre son activité chirurgicale programmée, rapporte Le Point.

Dans les Vosges, les services de l’hôpital de Remiremont suscitent l’indignation. Depuis près d’un an et demi, l’établissement sanitaire a reçu douze plaintes de la part de patients et de familles. Huit pour "homicide involontaire", deux autres pour "blessures involontaires" et encore deux pour "recherches de cause de la mort", indique Le Point, jeudi 5 octobre.

Une longue liste à laquelle s’ajoute un nouveau décès suspect, survenu le 3 octobre. Celui d’une patiente venue subir une intervention chirurgicale, qualifié d’"événement indésirable grave". "Suite au décès inattendu d'un patient au Centre Hospitalier de Remiremont en chirurgie, et en raison du contexte général en particulier sur les plaintes, il a été décidé, par mesure de précaution, de suspendre la totalité de l'activité programmée chirurgicale", a ainsi annoncé l’établissement dans un communiqué. Une éventuelle reprise devrait être décidée le 11 octobre.

Des morts qui interpellent

Parmi les faits accablants recensés par Le Point, la mort d’Iréna Rouillon, 59 ans, en mai 2022. Diagnostiquée victime d’une pancréatite aiguë par les pompiers alors qu’elle souffrait de maux de ventre, la femme avait été transportée à l’hôpital de Remiremont, où elle était décédée 33 heures après son arrivée, souligne Le Point. "Ils n'ont rien fait. L'autopsie conclut à un décès dû à une pancréatite nécrosante liée à la présence d'un calcul biliaire. Il fallait l'opérer, lui retirer", déplore quant à lui Jean-Bernard Rouillon, son mari.

Autre affaire qui interroge, celle de Martine Souque, opérée le 22 juillet 2022 pour une fracture du col du fémur, survenue après une chute. Une semaine plus tard, la femme de 67 ans était retrouvée sans vie dans sa chambre d’hôpital. Après ce drame, ses filles ont décidé de créer l’association "AJC pour elles", afin d’aider les familles de victimes dans leurs démarches contre le CHU. "On est en contact avec des gens qui nous racontent des histoires incroyables sur l’hôpital", confient-elles au Point, selon lequel, d’autres plaintes pourraient arriver très prochainement.

publié le 6 octobre à 09h20, Théo Rampazzo, 6Medias

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