Viols de Mazan : un procès hors-normes qui se tient en public, 50 co-accusés jugés
© Deroche Mylene/ABACA - Le procès devrait durer jusqu'à fin décembre.
Le procès des viols de Mazan se tient bien en public, lundi 2 septembre, conformément au souhait de la victime et malgré la demande de huis clos de la défense, indique Ouest-France. 50 co-accusés sont impliqués dans cette affaire. Le mari de la victime la droguait et invitait des inconnus à commettre des viol à leur domicile, dans le Vaucluse.
Le procès des viols de Mazan s'ouvre à Avignon (Vaucluse), lundi 2 septembre. Dominique P. est accusé d'avoir drogué sa femme à son insu durant presque dix années pour inviter des inconnus à la violer chez eux, à Mazan. Alors que l'avocat général et la défense avaient demandé un huis clos, le procès se tient bien en public, conformément à la volonté des parties civiles, dont la victime. La cour criminelle du Vaucluse a tranché en ce sens en fin de matinée, rapporte Midi Libre.
Les débats sont donc publics, comme l'avait annoncé le président de la cour Roger Arata après cette suspension de séance de trente minutes. Cette affaire, qui implique pas moins de 50 co-accusés, est devenue l'emblème de la question de la soumission chimique, rappelle le journal. 18 personnes ont été placées en détention provisoire avant ce procès, qui devrait s'étendre jusqu'au 20 décembre. Tous sont des hommes, et étaient âgés de 21 à 68 ans au moment des faits. 92 faits de viols sont enregistrés dans ce dossier.
Le procès, "une épreuve absolument terrible" pour la victime
L'un des avocats de la victime, Me Antoine Camus, a évoqué ce procès comme "une épreuve absolument terrible" pour sa cliente. Ses trois enfants et cinq petits-enfants sont aussi défendus par M. Camus. Les collectifs féministes Les Amazones d'Avignon et Osez le féminisme 84 se sont mobilisés devant le Palais de justice d'Avignon, mardi, avant le début du procès. "Violeurs, on vous voit, victimes, on vous croit", ont-elles scandé, entre autres slogans.
publié le 2 septembre à 15h38, Emmanuel Davila, 6Medias