"Une scène de crime d'une grande violence" : cinq corps découverts dans un appartement à Meaux, le père hospitalisé en garde à vue

Terrible découverte à Meaux où les corps sans vie d'une mère de famille et de ses quatre enfants ont été découverts à l'intérieur du domicile familial, lundi 25 décembre dans la soirée. Le père, principal suspect dans cette affaire, a été interpellé et hospitalisé sous le régime de la garde à vue.

L'horreur à Meaux (Seine-et-Marne). Les corps sans vie de cinq personnes ont été retrouvés dans un appartement, lundi 25 décembre dans la soirée aux alentours de 21 heures, a révélé le site Actu 17. Il s'agit d'une mère de famille et de ses quatre enfants, deux filles et deux garçons, âgés de 10 ans à 9 mois, dont les corps gisaient à l'intérieur du domicile familial situé au niveau du square Adam-de-la-Halle. Le père, âgé de 33 ans et déjà connu défavorablement des services de police, principal suspect dans cette affaire, a été arrêté au domicile de son père ce lundi matin à Sevran (Seine-Saint-Denis) après avoir été activement recherché par les forces de l'ordre. Hospitalisé sous le régime de la garde à vue suite à plusieurs blessures notamment aux mains, le suspect aurait indiqué aux enquêteurs "savoir pourquoi" il avait été arrêté tout en faisant part de son mal-être.

Une enquête pour homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans et homicide volontaire sur conjoint a été ouverte, et l'enquête confiée à la police judiciaire de Versailles (Yvelines), a indiqué Jean-Baptise Bladier le procureur de la République de Meaux lors d'une conférence de presse.

L'alerte donnée par une voisine

Lors de son point presse relayé par BFMTV, le magistrat est revenu sur le déroulé des événements, indiquant que la macabre découverte avait été faite par des policiers de la BAC qui étaient rentrés dans le domicile par une fenêtre après l'alerte donnée par une voisine et amie de la victime. Après avoir dans un premier temps tenté de la contacter au cours de la soirée du 24 décembre, et sans réponse, elle s'est alors rendu au domicile de la victime. Il y avait "du sang sur la poignée de la porte d'entrée et devant la porte, j'ai dû appeler la police et ils sont intervenus", a-t-elle raconté.

Sur place, Jean-Baptise Bladier a indiqué être tombé sur "une scène de crime d'une très grande violence". À l'intérieur, outre de multiples mouchoirs couverts de sang laissant penser qu'une personne "s'est essuyée avec", les policiers ont découvert dans un premier temps le corps de la mère de famille et des deux petites filles, victimes toutes les trois d'un grand nombre de coups de couteau "sans qu'il soit possible pour l'heure de dire combien". Les deux plus jeunes enfants, eux, ne présentent pas de marques de lésions, ce qui laisse penser à un possible étouffement ou une mort par noyade. Une autopsie sur chacun d'eux doit avoir lieu demain pour déterminer les causes exactes de leur mort.

Des antécédents

Né en 1990, le père de famille et principal suspect, dont le casier judiciaire est "dépourvu de tout antécédent", avait déjà fait parler de lui en 2019 pour des faits de violence avec arme à l'égard de sa conjointe, aujourd'hui défunte. À l'époque, la mère de famille avait été blessée par un coup de couteau, sans pour autant porter plainte. Lors de son audition, elle avait alors indiqué aux policiers "un état dépressif chez son conjoint, qui, selon elle, avait interrompu son traitement il y a quelques temps". Après un examen psychiatrique du père de famille qui avait conclu à une incompatibilité avec un placement en garde à vue, l'homme avait été hospitalisé en psychiatrie avant d'en ressortir en janvier 2020. Aux enquêteurs, il avait affirmé "ne pas vouloir faire du mal à son épouse qu'il aimait" précisant que "le coup était parti tout seul".