Faits divers

Un père tente de vendre son bébé de onze mois 870€ pour payer ses dettes de jeu

© Pixabay/Myriams-Fotos

En Indonésie, un homme a été arrêté après avoir tenté de vendre son enfant sur Facebook pour éponger ses dettes, sans en informer la mère, révèle le Daily Mail, mardi 8 octobre 2024.

C’est la mère de l’enfant qui a donné l’alerte après avoir découvert, en rentrant chez elle, que l’enfant n’était plus là. Son compagnon lui a alors révélé le pot-aux-roses : plongé dans la spirale des jeux d’argent, l’homme âgé de 36 ans avait accumulé des dettes de jeux de hasard et ne s’en sortait plus. Lorsque sa compagne lui a demandé où était leur enfant, il lui a avoué l’avoir vendu sur Facebook pour 15 millions de roupies indonésiennes (soit environ 870 euros). Mais il a ensuite réinvesti tout cet argent de manière impulsive dans des sites de jeux en ligne, assure le Daily Mail.

L’homme a été arrêté par la police indonésienne à leur domicile de Tangerang, à l’ouest de l’agglomération de Jakarta. Une enquête a été ouverte par les autorités indonésiennes pour retrouver les acheteurs. Rapidement identifiés, deux hommes ont été arrêtés, suspectés d’être impliqués dans un trafic d’êtres humains. Ils encourent une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison et 600 millions de roupies d’amende (environ 35 000 euros).

Le trafic d’êtres humains très actif en Asie du Sud-Est

Par la voix de son président, la Commission indonésienne de protection de l’enfance s’est dite choquée par l’inconscience du père, qui "viole également les droits humains fondamentaux", en pleine période où l’État indonésien "tente d’éradiquer ces pratiques".

La vente d’enfants est une réelle problématique en Indonésie, comme dans tout le sud-est de l’Asie. L’affaire survient alors que huit personnes ont été arrêtées quelques semaines auparavant, après la découverte d’un trafic d’enfants à Depok, au sud de Jakarta. Ils présentaient les bébés via des plateformes en ligne, avant de les emmener à Bali où ils étaient vendus. Un chef de la police locale a déclaré, après l’affaire, que de nombreux enfants faisaient l’objet de publicités pour être vendus, notamment sur Facebook, pour des prix allant de 10 à 15 millions de roupies indonésiennes (entre 600 et 900 euros). On estime que plus de la moitié des trafics d’êtres humains ont lieu dans cette région du monde.

publié le 13 octobre à 15h29, Auguste Breton, 6Medias

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