Un mineur poignarde son éducateur dans un centre d’hébergement en Haute-Savoie
Un éducateur a été grièvement blessé ce mercredi 5 juin dans un centre d’hébergement pour mineurs non accompagnés à La Tour (Haute-Savoie). Le suspect de 17 ans a été neutralisé par la police.
Une agression au couteau et un bâtiment en flammes. Les faits se sont déroulés ce mercredi 5 juin dans un centre d’hébergement pour mineurs non accompagnés à La Tour, près de Viuz-en-Sallaz, en Haute-Savoie. Un des résidents, un mineur de 17 ans, s’en est pris violemment à deux éducateurs du centre obligeant l’équipe éducative à appeler les gendarmes, rapporte France Bleu Pays de Savoie. A leur arrivée, le jeune homme s’est enfermé dans sa chambre avant de poignarder à plusieurs reprises l’un des deux éducateurs puis de mettre le feu à son lit.
Selon la procureure de la République de Bonneville, Karline Bouisset, les gendarmes sont intervenus rapidement et ont tenté de neutraliser le jeune homme avec un taser, sans succès. Face à l’agressivité de l’assaillant, ils ont été contraints de faire usage de leur arme à feu.
Très grièvement blessé, l’éducateur a été transporté au centre hospitalier d’Annecy-Genevois. Le mineur, lui aussi gravement touché, a été transféré à l’hôpital de Genève (Suisse). La procureure a précisé que "les pronostics vitaux sont pour l’heure engagés".
Les pompiers sont intervenus pour éteindre l’incendie. Les flammes ont touché deux des trois niveaux du bâtiment, sans faire de victimes.
Deux enquêtes ont été ouvertes. Une pour "séquestration, menaces avec arme, tentative de meurtre sur personne chargée d’une mission de service public et acte de destruction par moyen dangereux". La seconde pour déterminer les conditions dans lesquelles le gendarme a fait usage de son arme.
Le profil inquiétant du suspect
Selon les informations de France Bleu Pays de Savoie, le mineur de 17 ans, originaire de Côte d’Ivoire, est arrivé en France il y a 3 ans. Décrit comme agressif et violent, il est déjà connu de la justice notamment par le tribunal pour enfant d’Annecy. Il faisait également l’objet d’un suivi psychologique.
publié le 5 juin à 19h00, Thibault Jeannin, 6medias
