Un couple survit après 35 heures passées dans un navire naufragé
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Lors d’une escapade de plongée en Égypte en novembre dernier, un couple est resté bloqué plus de 30 heures dans un navire qui commençait à couler. Il a raconté sa mésaventure.
Deux mois après un voyage qui aurait pu tourner au drame, Christophe et Lucianna peinent encore à raconter ce qui leur est arrivé. Le couple originaire de Belgique, tous deux des plongeurs passionnés et expérimentés, monte, dimanche 24 novembre, dans un grand bateau de tourisme pour partir d’Égypte en direction des sites les plus prisés des amateurs de plongée en mer rouge, a rapporté le média belge 7sur7.
Le bateau jette l’ancre en début d’après-midi pour une première plongée à Marsa Shouna. La journée s’est bien passée et le couple finit par s’endormir. Ils sont brutalement réveillés vers 2h du matin. Leurs lits ont glissé à travers la cabine. Ils ne reviennent pas en place, le couple réalise alors que la situation est grave. "Nous avons enfilé nos gilets de sauvetage et dégagé tout ce qui bloquait la porte. Quand nous l’avons ouverte, nous avons vu que l’eau envahissait déjà le couloir. Nous n’avions pas le choix : il fallait sauter. Nous avons été entraînés sous l’eau et avons failli nous noyer", a expliqué Christophe.
"Après 30 heures, j’étais prête à mourir"
Le navire coule, mais pas complètement, ce qui permet au couple de rester proche de l’épave. Ils commencent à crier à l’aide, au début des cris leur répondent mais peu à peu, le silence s’installe. "Un silence total. On a vraiment senti qu’il tombait sur nous. On pensait être les seuls survivants", a-t-il témoigné. Pourtant, plusieurs passagers ont réussi à monter sur des canots de sauvetage et à être secourus. Plusieurs hélicoptères ont survolé la zone, mais comme le couple était bloqué e dessous du bateau, personne ne les a vus ou entendus.
La journée passe, les survivants tentent de garder espoir mais avec le coucher de soleil qui arrive, ils perdent courage. "Je partais du principe que l’Égypte n’avait pas assez d’argent pour poursuivre les recherches et que les secours avaient cessé. Christophe essayait de me réconforter, me disant qu’ils finiraient au moins par venir chercher les corps et que je ne devais pas abandonner. Mais après 30 heures, j’étais prête à mourir. Je me souviens m’être demandé si je préférais me noyer ou mourir de faim", a raconté Lucianna. Après cinq nouvelles heures d’attente, ils sont sauvés par un plongeur qui explorait les couloirs du navire. Ils sont ensuite ramenés sur la terre ferme et conduits à l’hôpital. En tout, quatre personnes sont mortes dans le naufrage et sept autres n’ont jamais été retrouvées.
publié le 25 janvier à 12h25, Lilian Moy, 6Medias
