Un "coach en immobilier" arnaque une quarantaine de propriétaires, un préjudice estimé à 4 millions d'euros
© ANDBZ/ABACA - Une vingtaine de plaintes a été adressée au parquet de Paris pour escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux et défaut d’assurance obligatoire.
Une quarantaine de propriétaires a été victime du même homme, Michel B., un "coach en immobilier" à la tête d'une entreprise de rénovation, selon "Le Parisien". Préjudice estimé : 4 millions d'euros.
Quatre millions d'euros dans la nature. Ou plutôt, possiblement dans la poche d'un homme : Michel B. Celui qui se définit comme un "coach en immobilier" est à la tête d'une entreprise de rénovation. L'homme s'est forgé une solide réputation en ligne et attire la confiance de ses clients. 40 d'entre eux sont montés en collectif, "Victimes B. Rénovation", selon Le Parisien. Pour cause : les travaux de rénovations n'ont jamais été terminés. Ils ont tous perdu l'argent investi dans des maisons pour vivre, immeubles locatifs... Les sommes perdues vont entre 50.000 à 300.000 euros par personnes. "Michel B. se vantait de 2000 devis signés, d’un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. Le packaging était beau, la communication convaincante", confie l'une des victimes présumées.
Après discussions, les propriétaires se rendent vite compte que l'homme a le même mode opératoire à chaque fois. Un début de travaux engagé, puis rejeter la faute du gel de ces mêmes travaux à une hausse des prix, à du retard de livraison du matériel, ou alors il a été victime d'une escroquerie... Le chantier n'avance plus, et Michel B. a quand même empoché 40 % d'acompte.
Une plainte à Paris, l'autre à Bordeaux
Une vingtaine de plaintes a été adressée au parquet de Paris pour escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux et défaut d’assurance obligatoire. L'avocate en charge de ces plaintes, Me Marie Cayette, estime qu'un "faisceau d’indices laisse penser que tout cela était orchestré". Une enquête préliminaire a été ouverte. Deux autres plaintes ont été déposées à Bordeaux, sans suite pour l'instant.
Michel B. se serait, lui, réfugié sous une autre identité au Portugal.
publié le 10 novembre à 13h25, Martin Pereira, 6Medias