Son opération bénigne vire au drame, elle meurt juste avant son mariage
© Moritz Thibaud/ABACA - La famille de la victime veut comprendre ce qu'il s'est passé.
Gwenaëlle Leterme devait se faire retirer deux kystes du tractus thyréoglosse, autrement dit au niveau du cou, juste avant son mariage. Une opération censée être bénigne. Mais la jeune femme n'est pas ressortie vivante de la clinique, selon les informations d'actu Bordeaux.
Que s'est-il passé à la Nouvelle Clinique Bordeaux Tondu ? Ce dimanche 14 avril 2024, actu Bordeaux révèle qu'une jeune femme, Gwenaëlle Leterme, est décédée le 4 mars dernier, à la suite d'une opération censée être bénigne et courante : l'ablation de deux kystes du tractus thyréoglosse, c'est-à-dire au niveau du cou.
Ces grosseurs n'étaient pas dangereuses pour la trentenaire, mais elle souhaitait les faire retirer avant son mariage, prévu le 21 juin prochain. Selon sa famille, le problème n'est pas intervenu lors de l'opération, le 27 février dernier, mais pendant l'observation post-opératoire, qui aurait été un calvaire pour la patiente.
Gwenaëlle aurait fait part de sa souffrance par message ou à l'oral à ses proches, avec des difficultés à déglutir ou même respirer, après le retrait du drain de Redon, qui sert à aspirer les "sécrétions post-opératoires", comme le soulignent nos confrères. Les multiples appels à l'aide de la jeune femme n'auraient pas été pris aux sérieux par le personnel soignant.
Arrêt cardiaque en cherchant de l'aide
Lors de la nuit du 1er au 2 mars, la jeune femme aurait décidé de se lever malgré son état, pour aller demander de l'aide. Elle fait alors un arrêt cardiaque. Reconduite d'urgence dans sa chambre, elle est alors placée en coma artificiel, puis transportée aux urgences du CHU de Pellegrin, toujours à Bordeaux. En vain : Gwenaëlle meurt le 4 mars.
Des incohérences sont pointées par ses proches sur les rapports médicaux, et le suivi post-opératoire est également remis en question. "On réclame des comptes, mais l'établissement nous donne le minimum d'éléments. Il y a plein d'inconnues, qui ne nous permettent pas de comprendre ce qui s'est passé. La clinique entretient un flou qui les ménage", reproche le père de la victime, Jean-Luc Leterme.
Ce dernier a porté plainte contre X, dans l'espoir d'obtenir des réponses. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bordeaux.
publié le 14 avril à 12h40, Martin Pereira, 6Medias