Faits divers

Procès de Monique Olivier : en colère, l’avocat des parties civiles et le père d’Estelle Mouzin claquent la porte

Quatre jours après l’ouverture du procès de Monique Olivier aux assises de Nanterre (Hauts-de-Seine), l’avocat des trois familles concernées a notamment interpellé le président de l’audience sur l’impossibilité de poser des questions à l’accusée, soulignant leur besoin d’obtenir des réponses.

Un procès très attendu qui, du point de vue des parties civiles, pourrait ne servir à rien. Alors que Monique Olivier comparaît depuis quatre jours aux assises de Nanterre pour complicité dans l’enlèvement et la mort de Marie-Angèle Domèce (1988), Joanna Parrish (1990) et Estelle Mouzin (2003), le père de cette dernière et Didier Seban, l’avocat des parties civiles, ont décidé de quitter la salle du tribunal, vendredi 1er décembre, pour manifester leur mécontentement, rapporte France bleu. Me Seban a notamment reproché au président de la cour d’assises, Didier Sfar, d’interdire aux familles d’interroger Monique Olivier sur ces trois crimes et ce, depuis l’ouverture du procès.

"Le tribunal, c’est la vie"

Dire que l’ancienne compagne de Michel Fourniret se montre d’ordinaire peu prolixe est un euphémisme ; l’avocat des parties civiles l’a d’ailleurs volontiers concédé. Mais "si vous ne voulez pas de réponse, continuez comme vous faites", a invectivé Me Seban qui a souligné la "colère" des familles face à ce dialogue impossible. "Pour une affaire de cette importance, qu'on n'ait que trois après-midis pour l'interroger, je ne comprends pas. Il est anormal qu'on nous interdise d'interroger Monique Olivier", a-t-il fait valoir.

Didier Sfar a de son côté estimé que les trois après-midis qu’il restait avant la clôture du procès seraient suffisantes pour questionner l’accusée. "Mais le tribunal, c'est la vie, monsieur le président !", s’est insurgé Didier Seban. Une situation tendue qui a amené le père d’Estelle Mouzin à quitter la salle d’audience. "On n'arrivera jamais à obtenir une quelconque réponse de Monique Olivier en procédant ainsi", s’est-il agacé, alors que le corps de sa fille n’a jamais été retrouvé. Plusieurs dizaines d’années après ces crimes, les familles n’attendent rien d’autre que des réponses pour tourner cette page douloureuse.

publié le 1 décembre à 20h35, Nathan Hallegot, 6Medias

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