Faits divers

Principal mort à Lisieux : sa veuve dénonce de “grosses zones d’ombres” dans l’enquête

Jeanne Mailhos-Vitel, veuve du principal d’un collège de Lisieux (Calvados) retrouvé mort en août 2023 dans son établissement, regrette, au micro de BFMTV, le manque de moyens alloués à l’enquête.

Après cette mort suspecte, la piste de l’agression avait été privilégiée en août dernier. En décembre 2023, le procureur de la République de Caen avait conclu “en faveur d’une cause naturelle de la mort” en raison de “lésions cutanées minimes” ainsi que d’une pathologie cardiaque ancienne et non traitée” constatées lors de l’autopsie du quadragénaire. Une conclusion qui ne convainc pas la veuve de la victime. D’abord, les blessures relevées sur le corps de son mari, “des ecchymoses au poignet, à l’intérieur du bras droit, derrière le genou, une balafre sur la tempe gauche avec du sang qui coule”, ne sont pas celles de quelqu’un qui “se cogne”, assure-t-elle sur le plateau de BFMTV, lundi 6 juin.

Elle estime, ensuite, que le procureur a parlé “trop vite” et énumère les nombreuses autres incohérences du dossier qu’elle a constatées, parmi lesquelles des témoins qui n’ont pas été entendus. “Il y a de grosses zones d’ombre et des informations non vérifiées”, dénonce-t-elle. “On a l'impression d'avoir fait la synthèse du dossier à la place des enquêteurs, je trouve ça anormal", remarque la veuve de Stéphane Vitel, qui demande “des moyens humains et des moyens financiers” supplémentaires.

Le principal était revenu au collège après le déclenchement de l’alarme anti-intrusion

Pour rappel, Stéphane Vitel a été retrouvé mort le vendredi 11 août 2023 au collège Pierre-Simon-de-Laplace. Alors qu’il s’apprêtait à partir en vacances avec sa femme et ses enfants, il s’était rendu dans l’établissement après le déclenchement de l’alarme anti-intrusion aux alentours de 6 heures du matin. C’est sa fille qui l’avait retrouvé inconscient. Il n’a pas pu être réanimé par les services de secours. Quant aux deux jeunes qui ont avoué s’être introduits dans le collège, l’enquête a démontré qu’ils n’étaient plus sur les lieux au moment de la mort du principal.

publié le 3 juin à 15h17, Emma Allamand, 6Medias

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