Faits divers

Mort de Thomas à Crépol : entre émotion et justification dans le quartier de la Monnaie

© Capture d'écran BFMTV

Dans ce quartier d'où proviennent plusieurs suspects de l'agression survenue à Crépol, certains habitants condamnent les faits et ne veulent pas y être assimilés. D'autres déclarent cependant que le drame serait survenu dans une tentative de légitime défense, rapporte BFMTV.

Ils étaient près de 2 000 au cimetière de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, là où Thomas a été enterré, vendredi 24 novembre. L’adolescent âgé de 16 ans, mort dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre après avoir été agressé à l’arme blanche, participait alors à un bal organisé dans la commune de Crépol.

Samedi 25 novembre, neuf suspects placés en garde à vue vont être présentés au parquet de Valence, indique BFMTV. Parmi eux, un certain Chaïd A., âgé de 20 ans, qui aurait été, selon le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, "formellement désigné comme auteur du coup de couteau mortel", rapporte La Dépêche. Le jeune homme serait particulièrement rattaché au quartier de la Monnaie de Romans-sur-Isère, lieu d’où proviendraient certains suspects liés au drame. Un quartier qui craint aujourd’hui la stigmatisation.

Le couteau comme "ultimatum"

Si certains habitants de la Monnaie se disent "de tout cœur avec la famille" de Thomas et contre la montée de la violence, d’autres tentent néanmoins de justifier les débordements survenus en marge de la fête. "Ils sont venus, ils ont payé, ils se sont amusés et ont dragué des filles. Des rugbymen sont venus chercher les problèmes et les autres se sont défendus", indique l’un d’eux au micro de BFMTV. Selon un autre jeune, "le couteau n’a pas été sorti pour agresser, mais comme un ultimatum", en raison de l’infériorité numérique des indésirables.

"Les habitants du quartier vivent mal cette situation, car ce sont les jeunes du quartier de la Monnaie qui ont fait n’importe quoi", argue quant à elle Nor El Houda Boukhari, directrice de la maison de la jeunesse locale. Selon elle, les habitants sont désormais stigmatisés par leur simple appartenance au "territoire de la Monnaie".

publié le 25 novembre à 15h35, Théo Rampazzo, 6Medias

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