Mort d'une agricultrice en Ariège : sa fille de 12 ans également décédée
© Capture d'écran BFMTV
Mardi 23 janvier, le procureur de la République de Foix avait annoncé plus tôt dans la journée, avant la confirmation du décès de la jeune adolescente, l'ouverture d'une enquête pour "homicide involontaire aggravé" et "blessures aggravées".
La jeune fille de 12 ans, percutée en même temps que sa mère, l'agricultrice décédée mardi 23 janvier sur un barrage routier à Pamiers (Ariège), a succombé à ses blessures. Le parquet de Foix a confirmé sa mort, survenue peu après 19 heures, portant donc à deux victimes le bilan de ce drame humain, alors que la colère des agriculteurs ne cesse de monter depuis jeudi 18 janvier, jour où les premiers blocages ont été mis en place.
Plus tôt dans la journée, le procureur de la République de Foix avait annoncé dans un communiqué, relayé par BFMTV, l'ouverture d'une enquête pour "homicide involontaire aggravé" et "blessures aggravées", indiquant que les trois occupants de la voiture ayant percuté mortellement l'agricultrice avaient été placés en garde à vue. Selon Le Parisien, ces individus étaient sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ils seraient d’origine arménienne.
C'est le premier drame depuis le début des blocages d'autoroutes par les agriculteurs. Dès l'annonce de la mort de l'agricultrice, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, avait réagi au micro de RMC : "Ce drame vient souligner la nécessité qu’on a d’être parfaitement organisé, de faire en sorte de respecter les consignes de sécurité. Ce qui est important pour nous, c’est de faire passer nos messages." Le président de la FNSEA a tenu à rappeler que les personnes mobilisées sur le terrain "ont le plein soutien de l’ensemble des agriculteurs français". Un sondage Harris Interactive-Toluna pour RTL est venu confirmer ses propos dans l'après-midi : 82 % des Français soutiennent la mobilisation des agriculteurs.
La thèse de l'accident privilégiée
Après l'accident, une cellule de soutien psychologique a été ouverte, selon RMC. 35 pompiers, 13 policiers et 20 gendarmes sont "mobilisés" sur place. Sur X, la FNSEA a publié un texte à la suite de cet accident : "Nos pensées vont aux victimes et leur famille en appelant à des manifestations en sécurité."
D'après les premiers éléments de l'enquête relayés par BFMTV, "la mère de famille, son mari et leur fille, n'auraient pas été percutés volontairement". Le conducteur de la voiture était accompagné par deux femmes et ils se dirigeaient vers l'Andorre.
Sur X, Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture a déclaré : "C’est un drame pour nous tous". Il a adressé ses "condoléances très émues à (la) famille et (aux) collègues de l’Ariège" de l'agricultrice décédée. Le Premier ministre Gabriel Attal a également transmis ses condoléances à la famille des victimes : "Au nom du Gouvernement, je veux dire ma peine et adresser mon plein soutien à la famille et aux proches des victimes", a-t-il ainsi écrit sur le réseau social X.
publié le 23 janvier à 22h37, Capucine Trollion et Maeliss Innocenti, 6Medias
