Faits divers

Michel Fourniret : l’ogre des Ardennes auteur de 19 crimes supplémentaires ?

Alors que commence mardi 28 novembre le procès de Monique Olivier, l'épouse du tueur en série Michel Fourniret, l'avocate Corinne Herrmann y voit une occasion de révéler jusqu'à 19 crimes suppémentaires qu'il aurait commis, explique-t-elle à Midi Libre.

Le procès de Monique Olivier qui s'ouvrira mardi 28 novembre relance les interrogations autour des nombreux crimes que son époux Michel Fourniret, aujourd'hui décédé, aurait potentiellement commis sans en être inquiété. Me Corinne Herrmann est partie civile pour les deux sœurs de Marie-Angèle Domèce, dont le tueur en série a reconnu le meurtre en 2018 sans jamais révéler l'emplacement du corps. Dans Midi Libre samedi 25 novembre, l'avocate, qui connaît bien le cas Fourniret, accable Monique Olivier, "qui a sa propre perversion et qui n'est pas dans l'empathie envers qui que ce soit", et qui a joué un rôle essentiel dans plusieurs crimes commis par son mari.

Surtout, Corinne Herrmann estime qu'il faut "faire parler" la complice de l'ogre des Ardennes. "Fourniret disait qu'il tuait au moins deux fois par an. Il nous manque donc au moins 19 crimes sur cette période. Il lui disait tout, elle a la liste en tête. Elle a notamment parlé d'une jeune fille au pair, tuée en 1997, et moi je la crois, car elle n'a jamais parlé de faits imaginaires", poursuit-elle, alors que son procès pourrait permettre d'élucider certaines affaires.

"Elle a vu ces gamines crier, mourir, elle les a entendues être violées"

Depuis la mort de Michel Fourniret en 2021, touché par la maladie d'Alzheimer à la fin de sa vie, Monique Olivier est au cœur des enquêtes. Elle est accusée de complicité dans trois meurtres et verra son procès s'étaler sur trois semaines. Âgée de 75 ans, elle a déjà condamnée à perpétuité avec son mari en 2008. Elle avait notamment amadoué plusieurs jeunes filles pour permettre leur enlèvement. "Elle a participé à des crimes, elle était avec lui dans la voiture, elle a vu ces gamines crier, mourir, elle les a entendues être violées. Si c'est supportable pour elle, ce n'est pas par peur. Elle les a lavées, habillées, elle les a préparées pour son ogre", estime encore Corinne Herrmann auprès de Midi Libre.

publié le 26 novembre à 16h20, Emmanuel Davila, 6Medias

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