Faits divers

Meurtre de Lola : Dahbia B., accusée d’avoir tué l’adolescente, sera jugée aux assises

© Zuma/ABACA - Dans le meurtre de Lola, Dahbia B. sera jugée aux assises. Photo prise lors d'un rassemblement en hommage à l'adolescente, le 20 octobre 2022.

Le parquet de Paris a décidé vendredi 15 novembre que Dahbia Benkired, principale mise en cause dans le meurtre de Lola, sera bien jugée aux assises, rapporte franceinfo. L’adolescente de 12 ans avait été retrouvée morte dans une malle à Paris.

Dahbia Benkired sera bien jugée aux assises. C’est la décision prise par le parquet de Paris vendredi 15 novembre, rapporte franceinfo d’après les informations communiquées par l’institution judiciaire. Le cadavre de la jeune fille de 12 ans avait été retrouvé dans une caisse en plastique dans la cour de son immeuble du 19e arrondissement de la capitale, le 14 octobre 2022. Dahbia Benkired est la principale mise en cause dans l’affaire.

L’accusée avait avoué les faits à l’époque

L’Algérienne de 26 ans, en France depuis 2016, sera jugée pour "le meurtre d’un mineur de 15 ans accompagné ou précédé d’un viol, de torture ou d’actes de barbarie, au préjudice de la jeune Lola, ainsi que pour viol commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie". Lors de sa mise en garde à vue, à l’époque, celle qui était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois avait avoué avoir imposé à l’adolescente "de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort", selon un communiqué de la procureure au moment des faits. Selon l’autopsie, Lola est en réalité morte asphyxiée.

Les faits se seraient commis au sixième étage de l’immeuble, où Dahbia Benkired vivait. C’est le père de cette dernière, gardien de l’immeuble, qui a retrouvé le corps de sa fille, quelques heures après que la mère a donné l’alerte car sa fille n’était pas rentrée du collège.

Une personnalité "pathologique sévère"

Si le parquet a dû confirmer que Dahbia Benkired serait bien jugée aux assises, c’est parce que la jeune femme a dû faire l’objet de plusieurs expertises psychiatriques pour déterminer sa responsabilité pénale, rappelle Le Parisien. La dernière, réalisée début 2024, a confirmé celle-ci et qualifié la personnalité de l’Algérienne de "pathologique sévère" et associée à "une dangerosité criminologique élevée". Elle encourt désormais une peine d’emprisonnement à perpétuité.

Le jugement du parquet de Paris a été salué par l’avocate de la famille de Lola, Me Clotilde Lepetit. Selon cette dernière, cette "instruction (…) montre le sérieux du travail qui a été consacré à ce dossier criminel hors norme". De leur côté, les avocats de Dahbia Benkired ont confié à l’AFP espérer "que les débats nécessaires à la vérité judiciaire se dérouleront sereinement, loin de l’agitation médiatique et des inepties des réseaux sociaux". Le placement de l’accusée sous OQTF deux mois avant les faits et la non-exécution de celle-ci avait suscité l’indignation et de très fortes critiques à droite de l’échiquier politique.

publié le 16 novembre à 07h52, Caroline Chambon, 6Medias.

Liens commerciaux