Meurthe-et-Moselle : deux avions militaires Mirage s’écrasent, deux des trois pilotes impliqués ont perdu la vie
© ANDBZ/ABACA - Un Mirage 2000-5.
Deux avions militaires se sont écrasés dans une zone limitrophe entre les Vosges et la Meurthe-et-Moselle, rapporte L'Est républicain. Quelques heures après l’incident, deux pilotes ont été retrouvés morts et un autre blessé.
Deux Rafale de l'Armée de l'air se sont écrasés dans la matinée du mercredi 14 août dans le secteur de Colombey-les-Belles, près de Toul, à la frontière entre les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Comme l’a révélé l’Armée de l’air dans un communiqué relayé par France Bleu, les avions provenaient de la base aérienne 133 de Saint-Dizier, en Haute-Marne, après une mission de ravitaillement en Allemagne. Face à l’urgence de la situation, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a expliqué que le centre opérationnel départemental a été immédiatement activé. Parallèlement, avec l’aide des militaires, le plan SATER (sauvetage aéro-terrestre) a été engagé.
Après plusieurs heures de recherches, un pilote, qui a pu s’éjecter avant l’impact, a été localisé. Selon nos confrères de France Bleu, l’homme, blessé légèrement, a été retrouvé conscient et a pu être pris en charge par les secours. La gendarmerie, les pompiers, les agents de l’Office National des Forêts et des membres de l’ADRASEC (Fédération Nationale des Radioamateurs au service de la Sécurité Civile) ont ensuite retrouvé l'épave du second Rafale, à proximité de la commune d'Harmonville (Vosges), dans lequel se trouvaient deux pilotes décédés. Comme l’a précisé le ministère des Armées, il s’agit d’un instructeur et de son élève, qui sont entrés en collision avec l’autre Rafale.
"Des enquêtes de sécurité et judiciaires ont été ouvertes"
Pour l’instant, les circonstances de cet accident ne sont pas encore connues. "Des enquêtes de sécurité et judiciaires ont été ouvertes pour faire la lumière sur les raisons de cet accident", a ainsi indiqué l'Armée de l'Air et de l'Espace. Des témoins présents lors de l’impact ont toutefois expliqué que la collision avait provoqué "une grosse explosion". "[L’avion] était en mille morceaux, avec des débris sur au moins un hectare. De la tôle, du plastique, des fusibles", a déclaré Alexis Valiton, un agriculteur témoin de la scène, lors d’un échange avec France Bleu Sud Lorraine. "Il y avait encore des petites flammes que les pompiers ont arrosées avec de la mousse", a-t-il conclu.
publié le 14 août à 14h42, Cathy Gerig, 6Medias