Faits divers

Marseille : un diner de Noël RN pris pour cible par des manifestants anti-loi immigration

Jeudi 21 décembre, alors que des élus du Rassemblement national dinaient près du Vieux Port, des opposants à la nouvelle loi immigration s’en sont pris à l'établissement, dégradant la vitrine à coups de chaises et de pavés, rapporte BFM Marseille.

La contestation contre la loi immigration s’intensifie en France. Alors que des manifestations se sont déroulées à Bordeaux, Rennes ou encore Avignon, un débordement a eu lieu en marge d’un rassemblement sur le Vieux Port, à Marseille, jeudi 21 décembre, rapporte BFM Marseille. Une partie des personnes présentes s’est ensuite dirigée vers le restaurant L’entrecôte, où se tenait un diner de Noël organisé par des membres du Rassemblement national, dont Franck Allisio, député des Bouches-du-Rhône et président du groupe RN au conseil régional. Clémence Parodi, conseillère régionale et municipale était également présente, précise la chaîne d’information en continu.

Les assaillants ont entonné le chant "Marseille antifa", avant de s’en prendre à la vitrine de l’établissement en lançant des chaises, indique la chaîne. Un homme a été interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il s’était également servi d’un pavé pour frapper la vitre.

"Siffler la fin de la récré !"

"Des hordes gauchistes ont violemment caillassé le restaurant où nous organisions notre repas de Noël des adhérents du Rassemblement national sur le Vieux Port à Marseille. Nous sommes tous sains et saufs, ils ne nous feront jamais reculer ! Français et Marseillais, comptez sur nous !", a ainsi déclaré Franck Allisio sur son compte X après l’incident. Il a reçu le soutien de Marc Antoine Ponelle, Secrétaire Général du groupe RN Provence-Alpes-Côte-d’Azur, qui a déclaré qu’il était "temps de siffler la fin de la récré !".

Depuis mardi 19 décembre, jour de l’adoption de la loi immigration par 349 voix contre 186, le Rassemblement national est largement pointé du doigt, alors que les voix des 88 députés RN ont rallié le projet de loi et se sont ajoutées à celles de LR et de la majorité présidentielle. Toutefois, si les députés d’extrême-droite s’étaient abstenus, le texte aurait quand même été adopté, souligne Public Sénat. "Ce texte sera voté sans les voix du RN. Ce texte sera décompté sans les voix du RN […] Il n’y aura pas de texte s’il n’y a pas de majorité sans les voix du RN", avait par ailleurs déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

publié le 22 décembre à 09h35, Théo Rampazzo, 6Medias

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