"Macron va sauter, et vous avec" : en Normandie, de mystérieuses lettres menacent des agriculteurs
Dans plusieurs départements de Normandie, une dizaine d’agriculteurs ont reçu des menaces par voie manuscrite. Le président de la République est également visé dans ces lettres, rapporte BFMTV.
L’inquiétude monte chez certains agriculteurs normands. Une dizaine d’entre eux, répartis dans la Manche, le Calvados, l’Eure et l’Orne, ont reçu une lettre de menaces anonyme, rapporte BFMTV, mercredi 9 août. Des personnes qui pratiquent différents types d’agriculture et même à la retraite, ce qui ne permet pas d’établir un potentiel lien entre elles.
Un texte dans lequel on peut notamment lire : "Ces abrutis d'agris et leurs petits vieux macroniens responsables des catastrophes climatiques, et de la laideur de la France. (...) Toutes ces personnes répugnantes nous font honte et ne peuvent que provoquer colère, vengeance et haine", précise la chaîne d’information en continu. Le président de la République n’est donc pas épargné par cette tentative d’intimidation : "Macron va sauter, et vous avec."
"Il y a des phrases menaçantes à l’égard de l’agriculture, on nous menace aussi de brûler nos fermes, de faire une révolution dans les campagnes", explique Sébastien Armand, un agriculteur, auprès de France 3. Les Fédérations nationales des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) normandes ont également reçu une version de cette lettre.
"On a du souci à se faire"
Parmi les destinataires de ces lettres, un exploitant laitier, contacté par BFMTV. "On a le sentiment que les auteurs de ce courrier ont voulu terroriser, ont fait ce courrier dans l'intention de terroriser ceux à qui il était destiné", déplore-t-il, s’interrogeant par ailleurs sur le fait qu’il soit le seul de son secteur à avoir reçu la troublante missive.
Alors qu’une enquête a été ouverte après une plainte contre X déposée par les FNSEA des départements concernés, les agriculteurs préparent leur défense : "Il faut qu'on réfléchisse à mettre en place des équipements de surveillance sur l'exploitation. Si les gens qui ont écrit ce courrier passent à l'acte, effectivement, on a du souci à se faire."
publié le 9 août à 17h50, Théo Rampazzo, 6Medias