Faits divers

Le calvaire de ce quadragénaire aux urgences de Quimper

© Huchot-Boissier Patricia/ABACA - L'entrée des urgences d'un hôpital, en France. (image d'illustration)

Admis aux urgences de Quimper pour un risque d'accident vasculaire cérébral, un patient a du attendre 48 heures avant d'être hospitalisé et a notamment passé une nuit dans un couloir, rapporte "Le Télégramme".

C'est un symbole supplémentaire qui montre toutes les difficultés que vivent de nombreux hôpitaux dans l'Hexagone. Comme le rapporte Le Télégramme, mercredi 27 mars, un patient qui s'est présenté de lui-même aux urgences de Quimper pour un risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) a été contraint de passer toute une nuit dans un couloir de l’établissement et d'attendre deux jours avant d’être hospitalisé. Atteint d’une maladie héréditaire, cet homme et présentait pourtant des symptômes qui pouvaient évoquer un AVC.

"Je n’avais pas d’oreiller, pas de couverture. Le personnel s’est arrangé pour trouver des draps à droite à gauche. Ils ont trouvé deux-trois bouts de pain pour me nourrir", se remémore-t-il auprès de nos confrères, après son admission aux urgences le samedi 23 mars, à 18 heures. Pour être réorienté en neurologie, le service hospitalier a indiqué au patient qu'il devait passer "un examen urgent pour pouvoir avoir une place en chambre". Mais comme il a été admis le samedi et que les effectifs sont réduits le week-end, le malade devra attendre le lundi pour passer l'examen et obtenir un lit en neurologie.

"J’avais l’impression de me retrouver vingt ans en arrière"

C'est justement les failles du système de santé français que le patient cherche à pointer du doigt et non les équipes médicales des urgences de Quimper. "L’équipe est très compétente. Elle fait ce métier par vocation. Mais elle doit être aidée ! Elle manque de moyens, de matériel, de chambres. […] Aux urgences, j’avais l’impression de me retrouver vingt ans en arrière. Avec des gens qui se démènent. Mais il n’y a aucune reconnaissance… Pendant la Covid, tout le monde les applaudissait tous les jours. Aujourd’hui, ils sont oubliés", déplore-t-il. Après 48 heures d'attente, il a finalement pu être hospitalisé et regagné ensuite son domicile.

publié le 1 avril à 16h46, Quentin Marchal, 6Medias

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