Faits divers

"La justice doit passer" : le père d’Estelle Mouzin réclame un procès contre Monique Olivier

La juge d’instruction de Nanterre a mis fin à l’instruction de trois affaires non résolues, dont la disparition d’Estelle Mouzin. Son père, invité sur RMC, a exprimé son envie de voir un procès se tenir pour obtenir justice.

"L’instruction est effectivement terminée et la démonstration de l’implication de ces deux personnes ne pose pas de problème." Éric Mouzin a réagi mardi 7 février au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC après la clôture de l’instruction dans l’affaire de la disparition, la séquestration et l’assassinat de sa fille Estelle en 2003. Cette fin des investigations ouvre la voie à un possible procès, en novembre, de Monique Olivier. L’ancien compagne du tueur en série est la seule mise en cause encore vivante, après la mort de celui-ci.

Pour Éric Mouzin, "la justice doit passer". "Nous avons une personne qui est accusée et tous les éléments démontrent qu’elle a participé à la séquestration. Cette personne doit être jugée", estime celui qui se bat pour que justice soit faite quant à la disparition de sa fille, alors qu’elle rentrait de l’école, il y a plus de 20 ans à Guermantes (Seine-et-Marne).

"La perversion continue jusqu’au bout"

"Les éléments matériels de leur participation à l’enlèvement et à l’assassinat d’Estelle sont démontrés par les traces ADN et la reconstitution de leur emploi du temps entre le jeudi et le samedi. Le seul élément manquant est le corps d’Estelle", avance Éric Mouzin. Le père d’Estelle, qui a attaqué l’État pour "faute lourde" en 2018 dans la gestion de ce dossier, continue de fustiger une "instruction un peu chaotique" qui empêche d’avoir à la barre d’un potentiel procès, le principal suspect, passé aux aveux, Michel Fourniret.

Alors que sa confrontation avec "l’ogre des Ardennes", n’a rien donné, le père de famille ne semble pas en attendre plus de Monique Olivier. "Depuis 2019 qu’elle nous promène à donner des bribes d’informations", s’exaspère-t-il. "Elle s’abrite derrière une mémoire défaillante alors qu’il semblerait qu’elle n’ait pas absolument pas de problème de mémoire. La perversion continue jusqu’au bout." Monique Olivier a déjà été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité des meurtres et du viol en réunion commis par son mari.

publié le 7 février à 16h45, Orange avec 6Medias

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